Rédaction
22 mars 2007  
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Un dirigeable propulsé à l'énergie solaire pour remplacer les communications satellites est l'un des projets qui pourraient aider à combler le "fossé numérique", ont affirmé les organisateurs du Fonds mondial de solidarité numérique. Le Fonds mondial de solidarité numérique a été lancé par des dirigeants africains et des représentants d'autorités européennes il y a deux ans lors d'un sommet de l'ONU. Son but est de fournir des moyens de communication modernes à 80% de la population des pays pauvres qui n'en disposent pas. Le Fonds a annoncé lors d'une réunion de son conseil à Genève, que douze projets en Afrique et un en Asie avaient déjà commencé. Ces projets concernent essentiellement des outils pour des téléconférences utilisées en médecine et dans l'éducation. Le Fonds a été sollicité pour d'autres projets dont le financement s'élève à 26 millions d'euros, ont indiqué des responsables lors de la réunion. Ils ont également demandé davantage de soutien politique pour des technologies naissantes pouvant permettre d'importantes économies si elles sont utilisées dans les pays en développement. Des chercheurs suisses ont présenté la "X-Station", une plate-forme géostationnaire composée d'un dirigeable et d'un avion sans pilote et qui, placée à une hauteur de 21 kilomètres, peut offrir un réseau haut débit sans fil sur une zone de 1.000 kilomètres de diamètre. Ce projet, développé par un partenariat d'universités et d'entreprises, sera testé l'année prochaine. "Ce sera bon marché, accessible et rapide. On n'aura pas besoin de dépenser des millions de dollars pour le lancement de satellites de communication", a déclaré son inventeur Kamel Alavi. Le géant de la technologie américaine Sun Microsystem a également présenté un serveur centralisé sur internet qui peut remplacer 10.000 ordinateurs et permettra un équipement réduit à un écran et un clavier. "Sa taille ne représente que 5% de celle de son père, il consomme très peu d'énergie, est mis en service dix fois plus rapidement et il est portable", a souligné Mary Smaragdi, directrice de la Fondation Sun. Les membres du Fonds -- actuellement 24 pays, huit autorités locales et des entreprises privées -- ont versé une contribution unique. Une autre source de financement du Fonds, réalisée de manière volontaire, est la retenue de 1% sur les achats de produits informatiques faits par les membres. Néanmoins, davantage d'autorités publiques qui souhaiteraient s'associer à ce type de financement font face à des contraintes légales, en particulier dans l'Union européenne. Une convention internationale permettrait de résoudre le problème, ont souligné des responsables.

1 commentaire

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brunomdl - Il y a 17 ans
on pense enfin aux pays pauvres pour les nouvelles technos...
!
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