Galileo
 

Rédaction
23 mars 2007

Les ministres des Transports des 27 ont fixé au 10 mai un ultimatum aux huit industriels européens travaillant sur le futur système européen de navigation par satellite Galileo pour tenir une partie de leurs engagements. Les industriels impliqués dans le projet devront d'ici le 10 mai présenter "une structure d'exploitation commune, dotée d'un directeur général", a insisté le Commissaire aux Transports Jacques Barrot, au cours d'une conférence de presse. "Nous avions clairement souhaité une structure commune autonome pour parler d'une seule voix, les conditions que nous avions posées n'ont pas été remplies", a regretté le Commissaire. Dans ce contexte tendu, les industriels européens retenus par les autorités européennes pour créer la société concessionnaire ont signé la constitution de la société après 20 mois de discussions, avait appris mardi l'AFP de sources industrielles. Cette information n'a pas toutefois pas encore été confirmée officiellement. "Galileo n'a pas surmonté sa crise", a d'ailleurs commenté le ministre allemand des Transports Tiefensee, dont le pays préside actuellement l'UE. Notant que l'industrie avait "bougé dans la bonne direction au cours des derniers jours", il a estimé que "des questions importantes restent en suspens". Les industriels doivent également être en mesure de signer en septembre 2007 un accord sur les principaux points de ce qui constituera le contrat de concession final du projet. Les ministres des Transports des 27 exigent que "des progrès importants soient accomplis dans les négociations d'ici le mois de juin prochain", date de leur prochaine réunion à Bruxelles. Vingt mois après la désignation d'un consortium regroupant huit grands noms de l'industrie spatiale européenne, en juin 2005, le contrat de concession espéré pour décembre de la même année n'est en effet toujours pas signé. L'Europe et ses industriels peinent notamment à accoucher du financement public-privé de Galileo, la constellation de satellites de navigation qui doit assurer l'indépendance du Vieux continent dans ce domaine face au GPS américain. Le projet rassemble huit grands noms de l'industrie du satellite européen : EADS, maison-mère d'Airbus, les français Thales et Alcatel, l'italien Finmeccanica, les espagnols Aena et Hispasat, le britannique Inmarsat et l'allemand TeleOp. Pour les mettre sous pression , le 27 ont aussi demandé jeudi à la Commission de présenter en juin "des scénarios de rechange détaillés" dans le cas où les efforts des industriels européens resteraient insuffisants. M. Barrot n'a pas exclu de choisir carrément un autre consortium.

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