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Rédaction
25 avril 2007

Le marché de gros des ventes de musique en France, tous supports confondus (physiques et numériques), a connu une nouvelle baisse au premier trimestre en chutant de 24,4% par rapport à la même période de 2006, a annoncé mardi le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep). Le marché de gros a représenté au premier trimestre 172,5 millions d'euros (161,5 pour les ventes physiques, 11 pour les ventes numériques), contre 228,3 à la même époque l'an passé. Les ventes numériques (internet et téléphonie mobile) ont baissé de 2,3% à cause de la chute des ventes sur téléphones mobiles. Celles-ci ont perdu 9,4% entre le premier trimestre 2006 et le premier trimestre 2007, une chute qui s'explique par la forte baisse des ventes de sonneries téléphoniques (-29%, de 4,6 à 3,2 millions d'euros). En revanche, les ventes de morceaux entiers sur téléphones mobiles ont plus que doublé, passant de 0,5 à 1,2 million d'euros. Autre versant du marché numérique, les téléchargements légaux sur internet ont augmenté de 5,8%. Les ventes physiques, sur supports traditionnels (gros hors taxe, livraisons des maisons de disques aux magasins), ont chuté de 25,6% au premier trimestre 2007 par rapport au premier trimestre 2006, sur la lancée d'une baisse ininterrompue depuis 2002. Depuis 2002, le marché total a perdu quelque 40% de sa valeur: il se montait à 850 millions d'euros à la fin de l'année dernière contre environ 1,4 milliard en 2002. "C'est une confirmation des tendances observées en 2006, sans redressement du marché physique et avec une progression réelle, mais trop modeste à nos yeux, du numérique", a commenté le directeur général du Snep, Hervé Rony. Il a relativisé la baisse des ventes de sonneries sur téléphones portables: "Tous les professionnels s'attendaient à un moment ou un autre à une baisse du marché des sonneries, ce n'est donc pas une mauvaise surprise. Il faut se concentrer sur la vente de titres" (morceaux entiers à télécharger sur téléphones mobiles). Les producteurs de disques estiment que la chute du marché du disque depuis cinq ans vient essentiellement des échanges de fichiers musicaux "illégaux" via les réseaux peer to peer (d'ordinateur à ordinateur).

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