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Rédaction
1 juillet 2007

Dans l'ombre, sans état d'âme, ils mentent, trichent et tuent pour sauver, sinon le monde, au moins la France, de terribles menaces: ce sont les personnages de "Sécurité intérieure", la série que diffuse cet été la chaîne cryptée Canal+. Selon le producteur, Jérôme Minet, cette série de huit épisodes de 52 minutes, qui débute ce soir à 20h50, oscille entre le "réalisme" et le "fantasme", pour nous plonger dans l'univers du renseignement, avec un large recours à la fiction pour imaginer le dessous des cartes. Directeur de la fiction française de Canal+, Fabrice de la Patellière estime que la série traite avec "ironie" et "distance" le "monde cynique du contre-espionnage". Directement rattaché à la présidence de la République, ce service de l'ombre regroupe un "directeur du patrimoine industriel et commercial", un "directeur de la cellule de crise" et un "directeur de la cellule antiterroriste". Leur agent exécutif est le commandant Simon Foucault (Stéphane Freiss), à la tête de cinq super-flics (trois hommes et deux femmes), complémentaires et experts dans leur domaine, selon un schéma popularisé par l'équipe de "Mission impossible". "Nicolas Sarkozy a le projet de créer auprès de lui un service de ce type, avec les représentants de différents services spéciaux. L'ancien président François Mitterrand a disposé un temps de ce genre de cellule élyséenne", souligne le réalisateur Patrick Grandperret, qui a notamment réalisé trois épisodes de la série de TF1 "Commissaire Valence". "Nous avons montré la série à des spécialistes, ajoute Patrick Grandperret. Ils l'ont trouvée assez réaliste, à part la licence de tuer dont disposent nos agents". Conçu pour présenter et installer les personnages principaux, le premier épisode raconte le désamorçage in extremis d'une bombe placée dans une usine de type Seveso et la hâte frénétique des membres de l'équipe pour empêcher une seconde explosion. Dans le deuxième épisode, on les verra manipuler, séduire, puis abattre froidement un diplomate chinois. "A la différence de la série américaine +24 Heures Chrono+, où il faut tenir en haleine le téléspectateur d'un épisode à l'autre, chaque épisode de +Sécurité intérieure+ forme un tout, mais il laisse quelques points en suspens, pour préparer la suite", explique Patrick Grandperret. Pour lui, au fil des épisodes, diffusés deux par deux, "la dimension politique des activités de la cellule prendra de plus en plus d'importance". Au-delà de la lutte contre le terrorisme, elle sert aussi les intérêts du président Savin (Samuel Labarthe). "Petit à petit, assure Patrick Grandperret, les membres de l'équipe vont se poser les questions existentielles qu'Albert Camus se posait dans +Les Justes+: est-ce que la fin justifie toujours les moyens ?". Pour sa part, Fabrice de la Patellière se défend d'avoir commandé une série sur le modèle américain à base d'action et de gadgets. Pour lui, "Sécurité intérieure" "se réfère à une culture hexagonale du renseignement".

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