DAB
 

Rédaction
11 octobre 2001

L'avenir de la radio numérique (DAB), enlisée depuis son lancement à grand renfort de publicité au milieu des années 90, passe par la libération de fréquences supplémentaires, une nouvelle norme et une législation "définitive", selon un rapport remis à la ministre de la Culture et de la Communication, Catherine Tasca. Rendu public et intitulé "L'avenir de la radio à l'ère du numérique", ce rapport présente trois propositions centrales: adapter les normes techniques aux évolutions récentes de l'informatique, comme le MP3, combiner les diffusions terrestre et satellitaire et mettre en place une législation pérenne. Son auteur, Anne Coutard, adminitrateur civil et qui a fait l'essentiel de sa carrière dans l'univers radiophonique, à Radio France puis à RTL, souligne ainsi la nécessité d'une redéfinition de la norme pour permettre le développement des terminaux et des services. Elle pointe aussi la rareté des fréquences disponibles, apparue depuis le "lancement du DAB comme l'un des freins majeurs de son développement", notant que lorsque les programmes existants auront migré sur le numérique, la place disponible pour de nouveaux entrants sera "des plus réduites". Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) "doit tout faire pour élargir la ressource disponible", souligne ainsi Anne Coutard. Relevant que la radio numérique "vit sur un régime expérimental" depuis ses débuts, elle juge "urgente" l'adoption d'une "législation définitive". Selon elle, la coexistance des modes de diffusion analogique et numérique doit être "envisagée sur une très longue période". Il ne serait par conséquent "ni crédible, ni favorable" de fixer dès à présent une date pour l'abandon de la première au profit de la seconde, assure Anne Coutard.

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