Politique
 

Rédaction
24 octobre 2007 à 01h00

Le PDG de France Télévisions Patrick de Carolis a plaidé devant les commissions des Finances et des Affaires culturelles du Sénat pour une réforme du statut de France Télévisions, dans lequel les différentes chaînes du groupe ne seraient "plus indépendantes juridiquement". "Je suis personnellement convaincu que le groupe France Télévisions sera plus fort si notre organisation juridique, nos statuts, reflètent totalement l'objectif de créer un groupe fort et uni", a-t-il notamment déclaré. Selon Patrick de Carolis, "pour aller plus loin et plus vite dans les réformes, il faudrait que les différentes sociétés qui composent le groupe (France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO, ndlr") ne soient plus indépendantes juridiquement". Précisant qu'il ignore si cette réforme peut être engagée "avant ou après" le contrat d'objectifs et de moyens (COM) signé avec l'Etat en avril et qui court jusqu'en 2010, il a mentionné la collaboration entre les rédactions de France 2 et France 3 à l'occasion des soirées électorales. "Il faudra aller encore plus loin dans le domaine des synergies", a-t-il indiqué pour faire face au futur paysage audiovisuel, qui sera "ultra-concurrentiel". Il a cependant précisé qu'il ne s'agissait pas de réaliser la "fusion" de France 2 et France 3, ni de construire une "BBC à la française", mais de faire de France Télévisions le "premier bouquet de chaînes gratuites complémentaires sur la télévision numérique terrestre". Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de maintenir des recettes publicitaires importantes pour son groupe. Selon lui, la nouvelle directive européenne, qui modifie les conditions de diffusion de la publicité, favorisera les concurrents privés de France Télévisions, dont les grilles de programmes sont "plus à même de s'accommoder de cette réglementation". Pour Patrick de Carolis, si France Télévisions, toutes chaînes confondues, peut gagner ainsi "8 à 10 millions d'euros" supplémentaires par an, M6 en gagnera 85 millions de plus et TF1 135. Enfin, regrettant que les producteurs conservent les droits d'exploitation, "il a souligné la volonté de France Télévisions de s'"associer aux bénéfices tirés de la diffusion des programmes, "pas seulement sur nos antennes, mais sur tous les supports de commercialisation".

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.