Politique
 

Rédaction
31 octobre 2007

Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi, s'est dit prêt à cofinancer le projet de câble numérique entre l'Australie et la Polynésie, pour que l'ensemble des archipels puisse bénéficier du haut débit, bien que ce ne soit pas de la compétence de Paris. S'exprimant devant 4.000 personnes, dont des chefs d'entreprises, au haut commissariat de la République à Papeete, M. Estrosi a affirmé qu'il avait dit "banco, tout de suite" au président polynésien Oscar Temaru. Il a précisé que "conformément à l'avis du Conseil économique, social et culturel" de la Polynésie, il ne souhaitait pas dans ce domaine une situation de monopole, "parce que la concurrence doit être privilégiée pour pouvoir permettre à chacun d'avoir le choix en matière d'offre tarifaire et de qualité de service". M. Estrosi a indiqué qu'en Polynésie, il y avait 19.000 abonnés internet seulement pour une population de 260.000 habitants, soit un ratio de 1 pour 13, avec un tarif de 41 euros par mois, pour un débit très limité de 128 kilobits. En métropole, il y a 14 millions d'abonnés internet pour une population de 60 millions d'habitants, soit un ratio de un pour 4, avec les tarifs les plus bas (30 euros par mois), donnant accès illimité à internet, comprenant également la téléphonie et la télévision, a-t-il poursuivi. En Guadeloupe, à un tarif de 39 euros par mois, le forfait le moins cher permet un débit de 512 kilobits, a-t-il dit. "Cette différence est une injustice, une inéquité, on voit tous les progrès que nous avons à faire ensemble", a-t-il dit aux Polynésiens. M. Estrosi a par ailleurs indiqué qu'il était "prêt à signer" avec M. Temaru certaines des dispositions du contrat de projet, négocié avec le précédent gouvernement (Tong Sang), avec lesquelles le nouveau gouvernement est d'accord. "Bien évidemment, ce que nous étions prêts à signer avec le précédent président, je suis prêt à le signer avec le nouveau président", a-t-il dit. M. Temaru est favorable aux chapitres santé et logement social de ce contrat de projet, qui portait sur 450 millions d'euros sur cinq ans, dont 177 apportés par Paris, qui a prévu dans le projet de budget 2008 une enveloppe de 28 millions d'euros pour la première annuité.

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