BFM
 

Rédaction
13 novembre 2007

Le PDG du groupe NextRadioTV, Alain Weill, en négociation exclusive pour le rachat de la Tribune avec LVMH, a déclaré qu'il souhaitait "innover" sans changer la nature du quotidien économique, lors d'un déjeuner de presse sur les 15 ans de la radio BFM. "Le journal restera comme il est", a-t-il dit, soulignant qu'il ne s'agissait pas de "se replier sur un univers pointu, qui conduirait au sort qu'a connu l'Agefi", en référence à l'ancien quotidien financier devenu aujourd'hui un site d'information financière. "Il faut que nous trouvions un univers où on soit reconnu comme les meilleurs", a encore affirmé Alain Weill, en soulignant que La Tribune était une "belle marque", autour de laquelle il y avait "du travail à faire". Selon lui, le PDG de LVMH Bernard Arnault, qui vend la Tribune pour pouvoir acheter Les Echos, espère qu'il n'y aura "pas trop de concurrence" directe entre les deux journaux, mais il ne lui a imposé aucune condition de non-concurrence. Soulignant qu'il souhaitait réserver ses propositions de redressement au personnel de la Tribune, qu'il envisage de rencontrer à une date indéterminée dans le cadre d'un comité d'entreprise, Alain Weill a précisé qu'il allait "innover" et qu'il y aurait "des surprises". Selon lui, il faut "trouver des idées nouvelles". Mais la gratuité ne figure pas parmi les hypothèses retenues. La priorité du repreneur sera de "réduire drastiquement les pertes pour sortir de la zone de danger". Le journal perd actuellement environ 15 millions d'euros par an. Mais ce n'est "pas sur la masse salariale qu'il faut jouer", a-t-il dit, car les effectifs actuels du journal (environ 130 journalistes) n'autorisent pas de baisse sensible, même si "cinq à dix journalistes" peuvent souhaiter partir, sans être nécessairement remplacés immédiatement. Il a notamment souligné que le site du quotidien, s'il en fait l'acquisition, ne serait pas fondu dans la filiale internet du groupe NextRadioTV (BFM TV, BFM et RMC) qu'il préside. Alain Weill a indiqué par ailleurs qu'il réfléchissait à un projet de mutualisation des différentes rédactions de son groupe pour créer "une agence de presse spécialisée ou un groupement d'intérêt économique" qui vendrait de l'information économique, sous forme de vidéos, de sons ou de textes, à des clients français ou étrangers.

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