Canal+
 

Rédaction
26 novembre 2007

Avec "La Commune", Canal+ relève le défi de mettre à l'antenne, ce soir à 20h50, la première série dont l'action se déroule dans une cité de banlieue, sur un scénario à l'écriture hyper réaliste et violente, digne de certaines fictions américaines. Depuis trois ans, et alors que les professionnels parlent de crise de la fiction française, la chaîne cryptée innove avec des programmes audacieux qui portent un regard sans concession sur la société. Cette fois-ci, Canal+ s'est associée à la société Tetra Media pour cette production en huit épisodes d'un coût de 9,6 millions d'euros dont le scénario est signé Abdel Raouf Dafri. Cet ancien journaliste a également à son actif le scénario du prochain long métrage de Jacques Audiard "Le prophète", ainsi que les deux volets du film de Jean-François Richet sur la vie de Jacques Mesrine. L'équipe menée par le réalisateur Philippe Tribois a tourné dans la cité Jean-Mermoz à Rosny-sous-Bois, où les habitants ont joué les figurants. Sur les 1300 cachets de la production, 1000 leur avaient été réservés. "La Commune" est un quartier où règnent chômage, trafic de drogue et criminalité. Appartements délabrés, escaliers taggés, halls d'entrée crasseux, ses habitants survivent dans monde oppressant où certains veulent transformer leur malheur en destin par la violence. Dans cette atmosphère pesante se croisent un caïd (Doudou Masta) et son bras armé (Stefano Casseti), un député-maire véreux (Alain Doutey), un commissaire désabusé (Patrick Descamps), une assistante sociale (Angela Molina), un médecin alcoolique (Pascal Elso). L'action commence avec le retour dans le quartier de François Lazare (Francis Renaud) devenu en prison Isham Amadi, un charismatique leader musulman. De l'ensemble se dégagent une poésie noire et un onirisme illustrés par Hocine (Tomer Sisley), coiffeur mais surtout narrateur, pour qui "à La Commune, le seul jour facile c'était hier"... Une deuxième saison est déjà en écriture, et Abdel Raouf Dafri promet une suite axée sur le sort des femmes de la cité.

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