Galileo
 

Rédaction
23 novembre 2007 à 01h00

L'Allemagne s'est dite encouragée par des propositions de la Commission européenne sur les garanties concernant la participation de ses industriels au futur système européen de navigation par satellite Galileo, dont Berlin entrave pour l'instant le financement. Le quotidien Handelsblat cite un document rédigé par l'équipe du commissaire européen aux Transports Jacques Barrot, qui promet de prendre en compte dans l'attribution des contrats "la compétence industrielle" ainsi que l'important rôle joué par l'Allemagne dans la phase de test et de développement du futur concurrent du GPS américain. Un porte-parole du ministre des Transports à Berlin a salué la dernière solution proposée par la Commission, qui "assure d'un côté de la concurrence et d'autre part la possibilité que les compétences, les capacités, le know how de l'industrie allemande dans ce gros projet soient pris en compte". "Si cela se produit et si le financement était assuré, cela serait un plus tout à fait décisif pour l'industrie aéronautique et de l'espace allemande sur un important segment stratégique d'avenir", créateur d'emplois en Allemagne, a-t-il dit. Selon le Handelsblatt, M. Barrot entend diviser le programme en plusieurs segments attribuables sur appels d'offre, assortis de règles de non cumul et d'obligations de sous-traitance, pour garantir une répartition équitable. La Commission aurait identifié six ou sept segments. Chaque entreprise chef de file d'un segment du projet devra sous-traiter 40% des opérations, tandis qu'aucun groupe ne pourra être retenu comme chef de file plus de deux fois. Berlin menaçait jusqu'ici de bloquer le financement de Galileo de crainte que ses industriels ne soient défavorisés dans l'attribution des contrats visant à mettre en place le système, notamment au profit du Français Thales. Bruxelles veut faire financer Galileo par le budget communautaire, après que l'industrie privée a été exclue en juin du financement de la future constellation de 30 satellites. Berlin de son côté préférerait un financement apporté au moins en partie par les seuls gouvernements intéressés à l'Agence spatiale européenne (ESA), mais est isolé.

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