Rédaction
25 novembre 2007

Le noyautage de la télévision publique italienne Rai par des personnalités proches de Silvio Berlusconi, propriétaire du groupe rival de TV Mediaset, fait scandale en Italie en dévoilant l'étendue du contrôle qu'a exercé le Cavaliere sur les médias. Selon des écoutes effectuées en 2004-2005 dans le cadre d'une enquête judiciaire et publiées mercredi dans La Repubblica (gauche), des proches du Cavaliere occupant des postes de direction à la Rai s'entendaient avec la direction de Mediaset avant de prendre des décisions éditoriales, notamment sur la couverture des activités de Berlusconi, alors chef du gouvernement. "Personne ne peut nier que l'image de la Rai est gravement endommagée" par les informations de La Repubblica, a reconnu le ministre des Communications. Après le tollé déclenché à droite comme à gauche par cette affaire, le groupe public a déclenché une enquête interne. L'Autorité de régulation des communications, chargée de faire respecter la concurrence, a elle aussi annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête qui pourrait déboucher sur des mesures pour garantir "le pluralisme et la liberté de l'information". Silvio Berlusconi a pour sa part dénoncé "les hyènes et les chacals" qui ont attaqué Mme Bergamini, jugeant "inacceptable et illégitime" la publication d'écoutes par un journal.

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