GPS
 

Rédaction
27 novembre 2007

Le futur système européen de radionavigation par satellite Galileo - qui doit en principe être opérationnel fin 2012 - vise à permettre aux Européens de disposer de leur propre technologie, plus performante et surtout indépendante du système militaire américain GPS. La navigation par satellite est une technologie permettant aux utilisateurs de connaître leur localisation à tout moment dans le monde entier. Ses applications sont infinies: guidage de conducteurs automobiles, de navires lors d'approches portuaires ou d'avions à l'atterrissage, assistance aux accidentés, recherche de disparus, surveillance des mouvements des pêcheurs et des conteneurs de marchandises, mais aussi pour l'exploration minière, installation d'oléoducs, transactions financières, loisirs, etc. Galileo promet une précision de localisation au mètre près, contre parfois une dizaine de mètres pour l'actuel GPS (Global Positioning System). En attendant l'UE développe EGNOS, un système améliorant la qualité des signaux du GPS. Les Européens soulignent le risque de dépendre d'un système militaire, certes gratuit pour les usagers civils, mais pouvant être intentionnellement brouillé par Washington en cas de conflit, comme cela s'est produit pendant la guerre du Golfe. Reste que les Américains sont en train de préparer la troisième génération du GPS qui se veut plus précis et exclura tout brouillage militaire. Les Russes eux remettent de l'ordre dans leur constellation Glonass, peu performante, et les Chinois développent leur propre système. Galileo doit se composer d'une constellation de 30 satellites placés en orbite dite moyenne, à quelque 20.000 km d'altitude. Pour l'instant un seul satellite purement expérimental (avec une durée de vie limitée) a été lancé en décembre 2005. Il doit être suivi d'un second satellite expérimental, dont le lancement a pris du retard. Viendront ensuite les quatre premiers satellites de la constellation, déjà financés sur argent public dans le cadre de la phase initiale de développement du projet. Les débats industriels actuels entre Etats européens concernent les 26 autres satellites à lancer pour parachever le système. Galileo et le GPS seront compatibles pour l'utilisateur final. Les Européens ont accepté de décaler légèrement les fréquences qu'ils emploieront pour ne pas empiéter sur la fréquence actuellement utilisée par l'application militaire du GPS américain. Les activités militaires ne font pas partie actuellement du programme européen Galileo.

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