Rédaction
29 novembre 2007

Le Groupe 25 Images, qui regroupe une centaine de réalisateurs de fiction pour la télévision, a dénoncé la méthode de concertation de la mission confiée par la ministre de la Culture à David Kessler et Dominique Richard en vue d'une réforme de l'audiovisuel. Cette mission, lancée en octobre par Christine Albanel, vise à revoir la réglementation sur les rapports entre producteurs et diffuseurs, encadrés par les décrets de 2001 et 2002, dits décrets "Tasca". Reçue mercredi par David Kessler, directeur de France Culture, et Dominique Richard, ancien député, l'association Groupe 25 Images estime, dans un communiqué, que la concertation est "étroitement cadrée". "Nous nous refusons à nous prêter à cette concertation qui n'en est pas une, où toutes les questions évoquées sont formulées de manière à induire les réponses dans le sens qui convient à la ministre (et aux objectifs fixés par le président de la République), mais que nous contestons", écrit l'association. Elle dénonce notamment le fait que l'objectif soit "précisé dès le départ: permettre et faciliter l'émergence de groupes audiovisuels de premier plan capables de structurer une industrie puissante des contenus. On ne nous demande pas si ce projet nous semble s'imposer mais comment l'imposer", explique le Groupe 25 Images. Le projet de réforme du secteur audiovisuel est destiné à l'adapter au nouvel environnement et à favoriser l'émergence de grands groupes, comme l'a souhaité Nicolas Sarkozy. Le secteur est encore régi par la loi de 1986 et ses décrets jugés désuets, car peu adaptés à la multiplication des canaux de distribution (chaînes de télévision, internet, VOD ou vidéo à la carte, opérateurs télécoms...). Les premières propositions de la mission confiée à MM. Kessler et Richard sont attendues pour le 15 décembre.

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