Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
14 novembre 2001

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a donné son feu vert à la diffusion en deux parties du Titanic sur TF1, s'attirant immédiatement les foudres de l'Association des auteurs-réalisateurs-producteurs (ARP) qui l'avait saisi aux côtés de M6. "On a constaté que c'était quelque chose qui s'était déjà produit à de nombreuses reprises sans que personne n'y trouve à redire", a indiqué à l'AFP le président du CSA, Dominque Baudis, à l'issue d'une réunion plénière des neuf membres de l'instance. Le réalisateur du Titanic, James Cameron, a "lui-même procédé à cette coupure avec un générique de début et de fin pour chaque partie", a-t-il relevé, faisant aussi valoir que la diffusion en deux épisodes était "dans l'intérêt du public". "C'est un film tous publics et les enfants n'auraient pas pu veiller jusque 00h30", a souligné Dominique Baudis. De son côté, l'ARP, se disant "consternée", a annoncé dans un communiqué qu'elle entendait "saisir en procédure d'urgence le Conseil d'Etat". La décision du CSA "confirme qu'une majorité de ses membres est dépendante des chaînes de télévision et continue de témoigner son profond mépris de la création et des téléspectateurs". L'association invoque la loi sur la communication, estimant qu'"à l'évidence, le législateur n'a pas entendu autoriser l'interruption d'un film par 24 heures de programmes". Elle "s'étonne" par ailleurs que le CSA se soit "empressé" de répondre, selon elle favorablement, à la demande d'audition du PDG de TF1 Patrick Le Lay, refusant en revanche d'entendre son point de vue. Interrogée par l'AFP, TF1 n'a pas souhaité commenter la décision du CSA, aucun porte-parole de M6 ne pouvant être joint immédiatement.

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