Radio numérique
 

Rédaction
5 décembre 2007 à 02h00

L'arrêté fixant la norme de diffusion de la radio numérique, une étape qui lance officiellement le chantier en France, a été signé mercredi par la ministre de la Culture Christine Albanel, avec comme objectif une application à "Noël 2008". Le gouvernement a retenu la norme T-DMB, qui était souhaitée par la majorité des opérateurs radiophoniques français, réunis au sein du Groupement de la radio numérique (GRN) qui représente 98% de l'audience radio. Cette norme a obtenu le feu vert de Bruxelles. Mme Albanel a souhaité lors d'une conférence de presse que la signature de l'arrêté "marque le coup d'envoi de la radio numérique pour que celle-ci arrive d'ici un an dans les foyers français". "C'est un grand jour pour la radio française qui entre de plain pied dans l'ère numérique. Noël 2007 sera sans doute celui de la télévision numérique (...). Noël 2008 sera celui de la radio numérique", a-t-elle résumé. Axel Duroux, patron de RTL, s'est félicité que la radio "trouve un avenir en entrant dans la grande famille du numérique", et ne soit "plus confinée à son transistor". L'arrêté fixant la norme, qui doit encore être signé par la ministre de l'Economie et de l'Emploi Christine Lagarde, va permettre au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de lancer, au début de l'année 2008, un appel à candidatures pour attribuer les fréquences hertziennes numériques. Une partie de ces fréquences sont d'ores et déjà disponibles, d'autres vont être libérées par l'extinction de la télévision analogique, d'ici 2011. Face aux craintes des petites radios notamment associatives, qui plaidaient pour un choix multinormes, Mme Albanel a assuré que le gouvernement porterait une "attention toute particulière aux acteurs les plus fragiles", avec la création d'un fonds dont le montant n'est pas précisé. La radio numérique pourra être écoutée sur tous supports (baladeurs MP3, ordinateurs, téléphones mobiles, auto-radio) équipés d'un processeur adapté, dont certains sont déjà commercialisés. Elle offrira une meilleure qualité sonore et une utilisation plus complète: il n'y aura plus besoin de chercher sa fréquence, on pourra associer au son des informations visuelles (météo, infos trafics, pochette des albums de disque...), possibilité de mettre en pause, retour en arrière ou écoute différée, etc. "La radio sera plus vivante, et on pourra j'espère ramener à l'écoute de nombreux jeunes qui l'ont délaissée", a expliqué Rachid Arab, conseiller au CSA. Pendant de nombreuses années encore, ce média viendra compléter la radio analogique, sans se substituer à elle. La France est le premier pays d'Europe à promouvoir la norme T-DMB. Elle est déjà utilisée en Corée du Sud, mais pour la télévision.

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