Film
 

Rédaction
19 janvier 2008

Plusieurs organisations de producteurs, réalisateurs et scénaristes de cinéma se disent inquiètes d'une suppression de la publicité sur les chaînes de télévision publique, estimant que seul un financement stable de celles-ci garantira la diversité de la création. "Le service public de la télévision est une pierre angulaire du financement et de l'exposition au public du cinéma français", affirme l'Association des producteurs de cinéma (APC) dans une lettre ouverte au Président de la République Nicolas Sarkozy. "Il est prioritaire que ses moyens soient accrus", poursuit l'APC, pour qui "une réforme tendant à clarifier sa mission et à lui permettre de mieux remplir son rôle serait à l'évidence très positive". Mais pour l'APC la réforme "supposerait de conserver son périmètre, en augmentant ses ressources pour la diffusion et la production d'oeuvres notamment cinématographiques". "Nous ne voyons pas comment il serait possible d'y parvenir via les nouveaux mécanismes de financement", dit l'APC. De son côté la Société des Réalisateurs de Films (SRF) appelle à "la mise en place d'un comité de vigilance sur l'avenir du service public composé de tous les représentants des créateurs de la télévision". La SRF se déclare "inquiète" face à la perspective, pour les chaînes publiques, de "chercher plus d'un milliard d'euros supplémentaires" de ressources par an "à l'heure où l'on ne cesse de répéter que les caisses de l'Etat sont vides et qu'il ne faut pas augmenter les prélèvements obligatoires". Car pour la SRF "rien ne semble indiquer" que taxer les recettes publicitaires des chaînes privées, la téléphonie mobile et l'accès à internet "suffira à combler ce manque à gagner". "Les auteurs veulent un financement pérenne qui garantisse un avenir à notre télévision publique", renchérissent les scénaristes de l'Union Guilde des Scénaristes (UGS). Or, "taxer la publicité des opérateurs privés produira l'inverse : un financement provisoire et précaire", estime l'UGS, pour qui "sans financement stable, validé par les règles européennes, nous verrons la diminution, puis la disparition de la création et de la diversité française".

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