Christine Albanel
 

Rédaction
19 janvier 2008

La ministre de la Culture et de la Communication, Christine Albanel, a assuré sur RTL que la taxation sur les produits électroniques permettant de recevoir la télévision, envisagée pour compenser la fin de la publicité sur France Télévisions, ne dépasserait "jamais 1%". Le président Nicolas Sarkozy "a parlé de taxes infinitésimales, c'est-à-dire que jamais on ne dépasserait un maximum de 1%", a déclaré la ministre. Mme Albanel a précisé que les compensations financières de la suppression de la publicité sur les chaînes de France Télévisions s'élèveraient au total "certainement à un milliard d'euros", compte tenu du fait qu'il "faudra faire des émissions pendant le temps de la publicité". Pour compenser la perte des recettes publicitaires du groupe public, le gouvernement envisage notamment une taxe sur la téléphonie mobile et les fournisseurs d'accès à internet, ainsi qu'une taxation sur la vente des produits électroniques grand public, dit produits "bruns", permettant de recevoir la télévision. "Il y a des ressources: la téléphonie mobile seule et les abonnements internet, c'est autour de 20 milliards d'euros. Tous les équipements télés, ordinateurs, c'est 17 milliards d'euros", a résumé la ministre. L'autre piste envisagée serait de "taxer les recettes de publicité supplémentaires des chaînes privées", qui seraient alors "taxées à hauteur de ce qu'elles vont recevoir en plus", a-t-elle expliqué. Concernant les 320 salariés de la régie publicitaire de France Télévisions, Mme Albanel a dit qu'il y aurait "zéro licenciement", même s'il "appartient aux dirigeants de France Télévisions de porter ce dossier". Interrogée sur le contenu des programmes de France Télévisions, la ministre de la Culture a jugé qu'ils allaient "dans le bon sens". "Mais on était quand même dans une logique (...) où il fallait constamment aller chercher de l'audience, comme l'a montré à l'époque l'émission +C'est mon choix+, qui n'avait pas réellement sa place sur le service public". Il faut "rompre avec ce grand écart permanent. On est devant un challenge, le président porte un projet de société, voire de civilisation", a-t-elle commenté, assurant vouloir maintenir une "télévision pour tous".

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