France 3
 

Rédaction
28 janvier 2008

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), deux syndicats CGT de France 3 (journalistes et techniciens), le syndicat CFDT des médias et la Société des journalistes (SDJ) de la rédaction nationale de la chaîne, ont tous exprimé lundi leur inquiétude sur une éventuelle "privatisation" de la chaîne publique. Au moment où l'Elysée et la direction générale de la chaîne démentaient le projet de transférer à la presse quotidienne régionale (PQR) les tâches des différentes rédactions locales, syndicats et journalistes s'interrogent sur un début de "dépeçage de la télévision publique". "Va-t-on vers une +privatisation+ déguisée de l'information régionale sur France 3", s'interroge le SNJ, qui "s'inquiète pour l'avenir de la plus grande rédaction européenne", après les informations du site Internet "MediaPart" faisant état d'un tel projet. Le SNJ y voit la preuve "que l'annonce présidentielle de la fin de la publicité n'est que l'arbre qui cache la forêt de la réduction, à terme, du périmètre de l'audiovisuel public", même si les pouvoirs publics se sont engagés sur le maintien de ce périmètre. La CGT de France 3, le SNJ-CGT (journalistes) et le SNRT-CGT (techniciens, demandent si "le grand dépeçage" de la télévision publique a commencé. "Le coup est tout à fait possible, mais il n'a de sens que si France 3 est bradée, car les groupes de la PQR sont financièrement en grande difficulté", écrit la CGT. La CFDT est convaincu qu'il s'agit d'une "hypothèse étudiée". En tout état de cause, le Syndicat national des médias CFDT "s'opposera à toute réduction du périmètre du service public de l'audiovisuel" et "demande au contraire l'accroissement des moyens par augmentation de la redevance". Enfin, le président de la Société des Journalistes (SDJ) de France 3 Bertrand Boyer, interrogé par l'AFP, a estimé qu'il y avait "une vraie inquiétude du personnel" de la chaîne, qui a le sentiment d'appartenir à une chaîne "dont il faut se débarrasser". Cependant, a-t-il ajouté, "nous restons prudents" car "la solution d'un transfert à la PQR n'est pas nouvelle" et "n'a jamais été réalisée". Selon lui, une telle mesure porterait atteinte à la mission de service public de France 3: donner une information locale indépendamment des intérêts privés.

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