Politique
 

Rédaction
18 février 2008 à 01h00

Jean-François Copé, qui doit présider une commission sur une "nouvelle télévision publique", a esquissé dimanche quatre "orientations" de travail, sans exclure de réfléchir à ce qu'il reste "un petit peu" de publicité dans le financement du service public audiovisuel. "Nous allons tout d'abord réfléchir au nouveau contrat de service public, sur les contenus, les programmes pour chaque chaîne", a déclaré à la "Tribune" BFM-Dailymotion le patron des députés UMP, chargé samedi par le président Nicolas Sarkozy de présider cette commission, suite à son annonce surprise début janvier de supprimer la publicité dans l'audiovisuel public. Deuxième "orientation" de travail, selon M. Copé: "Tout ce qui touche au modèle économique, au financement, une réflexion de fond". Interrogé pour savoir si le rythme de la suppression de la publicité pouvait être un point en discussion, M. Copé a répondu: "C'est une des questions qu'on évoquera naturellement. Est-ce que c'est pas du tout de publicité ou un petit peu, tout ça doit être réfléchi". Les deux dernières "orientations" de travail seront "l'organisation du service public" et "la diversification, les nouvelles technologies". M. Copé a qualifié sa mission de "très difficile", relevant que "tout ce qui concerne la télévision déchaîne beaucoup de passions". Il a souhaité que "l'on puisse parler ensemble sans passion excessive mais aussi sans tabou". "C'est un secteur économique qui n'a pas été réformé depuis le milieu des années 80, donc on voit bien qu'il doit être réformé", a-t-il ajouté. Il a indiqué que la composition de la commission, où doivent siéger autant de parlementaires que de professionnels et qui devra rendre ses conclusions avant la fin du mois de mai, n'était "pas encore tout à fait finalisée". La commission sera installée mardi par M. Sarkozy, "ce qui sera l'occasion pour le président de la République de fixer le cap de ce qu'il souhaite", a rappelé M. Copé.

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