Rédaction
3 décembre 2001

Un consortium privé japonais prévoit de développer d'ici l'an prochain la fusée GX pour un lancement commercial en 2006, une première dans le secteur de l'espace pour le moment entièrement financé par des capitaux publics, a-t-on appris de sources officielles. "Ce projet marque un tournant dans l'histoire de notre technologie aéronautique parce que le secteur privé va prendre ses propres risques pour la première fois", a estimé Go Takezawa, un responsable du ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (METI). Le groupement Galaxy Express, mené par le fabricant de mécanique lourde Ishikawajima-Harima Heavy Industries et le groupe de négoce international Mitsubishi aura terminé le développement de la petite fusée GX en 2002. Le consortium a demandé au gouvernement, qui a jusqu'à présent lancé tous les satellites japonais, de financer les deux tiers des coûts de développement de la fusée estimés à 50 milliards de yens (405 M USD). "Nous sommes prêts à offrir des technologies de développement aux groupes privés, y compris Galaxy, afin qu'ils puissent réduire leurs coûts de développement et construction de manière considérable", a indiqué M. Takezawa. "Notre but est de renforcer la compétitivité du Japon dans le secteur en expansion de l'espace" qui devrait représenter 40.000 milliards de yens à terme, selon lui. Selon la presse, le ministère a prévu de demander une enveloppe de 2,4 milliards de yens dans le budget en cours d'élaboration pour 2002/2003 afin de soutenir ce projet. Un responsable de Galaxy a dit espérer que le METI et le ministère des Sciences et technologies "assumeront chacun un tiers des coûts, ce qui réduira notre charge à un tiers". La fusée GX qui mesure 43 mètres de long et d'un diamètre de 3,3 mètres peut placer un satellite de trois tonnes en orbite à 200 km de la terre. "La demande annuelle pour les satellites commerciaux est estimée à 35 à 55 au niveau mondial et nous espérons capter 10% du total", a indiqué le responsable.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.