Europe
 

Rédaction
2 mars 2008 à 01h00

La Commission européenne a indiqué qu'elle apporterait plus de 600 millions d'euros au projet GMES destiné à mettre en orbite des satellites qui suivront en direct les chamboulements de notre environnement. Aux termes d'un accord signé jeudi entre la Commission européenne et l'Agence spatiale européenne (ESA), la Commission européenne va contribuer en deux temps au financement des satellites actuellement prévus pour ce programme phare de la recherche européenne: 419 millions d'euros pour la première série de trois satellites baptisés Sentinel, 205 millions pour la série suivante, dont la forme reste à préciser. Le coût total de la première série, qui devrait être en orbite en 2011-2012, selon un porte-parole de la Commission, a été estimé à 1,2 milliard d'euros. Les pays membres de l'ESA ont déjà apporté quelque 758 millions d'euros, a rappelé l'agence. Le commissaire européen à l'Industrie Günter Verheugen a souligné que le projet GMES (Global monitoring for environment and security) permettraient non seulement une surveillance environnementale très large, mais amélioreraient aussi "la sécurité des Européens" en apportant des informations aux services d'urgence et de sécurité. Sentinel 1 sera doté d'un radar, seul instrument à ce jour capable de suivre la fonte des glaces polaires. Sentinel 2 emportera une caméra qui photographiera à 10 mètres près l'ensemble du globe tous les 5 à 10 jours. Sentinel 3 sera consacré à l'étude de l'océan. Sentinel 4 et 5 seront des laboratoires de chimie atmosphérique. Plutôt que des satellites à part entière, il pourrait s'agir d'instruments placés sur un satellite de l'organisation météorologique Eumetsat, proche de l'Esa. Le programme européen d'observation de la terre repose actuellement sur le satellite Envisat, le plus gros satellite d'observation de la Terre jamais lancé, qui a dépassé en 2007 ses cinq années théoriques de fonctionnement. L'ESA espère prolonger sa durée de vie jusqu'à l'entrée en fonction des premiers satellites de GMES. Certains redoutent un "trou" dans le programme alors que l'environnement et la lutte contre le réchauffement climatique sont désormais une des grandes priorités européennes.

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