Rédaction
21 mars 2008 à 01h00
Les salariés du fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics à Rousset (Bouches-du-Rhône) sont à nouveau en grève depuis jeudi soir pour réclamer des hausses de salaires, après l'échec de négociations au siège, en région parisienne, a annoncé vendredi la CGT. D'après le syndicat, environ 450 salariés avaient déjà fait grève mercredi à l'appel d'une intersyndicale CGT-CFDT-FO "pour mettre un coup de pression" avant les négociations au niveau du groupe. Ces dernières semaines, quelques débrayages ont aussi touché le site de Grenoble, selon la CGT. La direction a confirmé à l'AFP les débrayages à Rousset, précisant que la production n'était pas affectée. D'après la CGT, 80% des personnels de production - opérateurs et techniciens - participaient vendredi au mouvement, mais non les cadres, qui représentent 1.200 des 2.800 salariés. Un barrage filtrant a été installé à l'entrée du site pour les informer. Alors que les négociations salariales ont démarré depuis trois semaines, la direction a proposé jeudi 1,7% d'augmentation générale au 1er avril et 1% d'augmentations au mérite, a-t-elle précisé à l'AFP.
Des mesures complémentaires sont proposées, notamment pour les femmes, les primes d'ancienneté et les cadres. En outre, l'intéressement et la participation représentent en moyenne 1,32 mois de salaire pour les non-cadres, et 0,69 mois pour les cadres, a ajouté la direction. La CGT, mécontente qu'il n'y ait pas eu d'augmentation générale depuis plusieurs années - ce que confirme la direction -, juge que ces propositions sont insuffisantes et demande une augmentation générale de "3% pour couvrir l'inflation" ainsi qu'un "minimum de 100 euros pour revaloriser les bas salaires". Le fabricant de semi-conducteurs compte environ 11.000 salariés et France et 50.000 salariés dans le monde.
Notez que ce fabricant est le fournisseur quasi exclusif des constructeurs de terminaux numériques.
!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.