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Rédaction
5 avril 2008
Thierry Ardisson, l'homme en noir de la télévision française, animateur ou producteur omniprésent depuis ses débuts en 1985 sur TF1, fête avec un peu de retard ses "20 ans d'antenne(s)" à l'occasion d'une soirée à sa gloire diffusée en clair sur Canal+ et sur la chaîne Jimmy. Cet "Ardiversaire" débutera à 19H50 sur Canal par un numéro spécial de "Salut les Terriens!", le talk-show qu'il anime depuis décembre 2006 sur cette chaîne, depuis son départ tonitruant de France 2. Thierry Ardisson avait été sommé par le PDG de France Télévisions, Patrick de Carolis, de choisir entre son émission "Tout le monde en parle", sur la chaîne publique, et sa collaboration avec Paris Première, chaîne du groupe M6, où il présentait "93, Faubourg Saint-Honoré". Ardisson avait choisi Paris Première "par fidélité" à la chaîne qui lui avait tendu la main lors d'une traversée du désert. Il se borne depuis à produire "Paris Dernière", road movie dans la nuit parisienne, dont il a inventé et inauguré le concept. C'est cette émission qui, avec d'autres, a fait de cet ancien publicitaire, l'un des artisans décalés et culottés de la révolution cathodique du milieu des années 80.

Après ce "Salut les Terriens!" spécial, les fans de Thierry Ardisson seront invités officiellement à zapper sur la chaîne Jimmy (câble et satellite) pour suivre à 20H50 la diffusion de "Ardisson, 20 ans d'antenne(s)", documentaire inédit frisant l'auto-célébration, signé Philippe Kieffer et Marie-Eve Chamard. Sous forme de monologue rythmé par des images d'archives, Thierry Ardisson raconte ses aventures télévisuelles sans en éluder les points négatifs, mais toujours de son point de vue. Il avait débuté sur TF1 en 1985 avec "Descente de police", version télé des interviews insolentes, en forme d'interrogatoire musclé, auxquelles il soumettait les célébrités et qu'il publiait dans le magazine "Rock & Folk". Suivront "Scoop à la Une", "Bains de Minuit", "Lunettes noires pour nuits blanches", "Télé Zèbres", "Double Jeu", "Ardimat", au hasard d'un va-et-vient incessant entre TF1 et Antenne 2. Assumant son appétit pour l'argent, Thierry Ardisson dévoile les budgets de ses émissions et les dessous des contrats qui le lie aux différentes chaînes. "Quand je suis arrivé, il y avait à l'antenne un langage télévisuel prude et compassé. On s'est mis à parler comme dans la vie, de sexe, d'alcool et de drogue", résume l'homme en noir. "J'avais des idées, mais je ne travaillais pas assez (...) J'ai toujours voulu échapper au réel. Faire la TV est devenu un moyen. Elle a été une thérapie: la télé m'a réconcilié avec le monde", reconnaît-il. "Très bien" sur Canal, Ardisson rêve cependant aujourd'hui de cinéma, en tant qu'auteur-producteur.
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