Europe
 

Rédaction
8 avril 2008

La Commission européenne veut soutenir l'usage des téléphones portables en avion, avec des règles introduites pour harmoniser les conditions techniques et simplifier les octrois de licences dans l'Union européenne. Cette pratique reste pour l'instant confidentielle, limitée à quelques compagnies aériennes, notamment Air France, qui ont commencé à faire des tests en laissant sur certains vols leurs passagers utiliser leur téléphone portable. Sur le plan technique, Bruxelles propose de créer un réseau à bord de l'appareil, avec une station-relais embarquée qui assurera une connexion avec le sol par satellite. L'équipement sera réglé de telle sorte que les téléphones portables des passagers puissent se connecter uniquement au réseau de bord, et que le niveau des transmissions reste suffisamment faible pour ne pas créer d'interférences avec les appareils de navigation. Une autre difficulté actuellement est la nécessité d'obtenir une licence de téléphonie mobile dans chacun des pays survolés. Bruxelles veut y remédier en instaurant un système de reconnaissance mutuelle: la compagnie aérienne pourra demander dans le pays où elle est immatriculée une licence qui sera valable pour toute l'UE. L'avion devra dans tous les cas avoir atteint son altitude de croisière (plus de 3.000 mètres), et seuls les téléphones "classiques" GSM (2e génération) sont concernés dans l'immédiat. Bruxelles n'exclut pas une extension dans l'avenir, en fonction de la demande, à la téléphone mobile de 3e génération qui permet des débits plus rapides, et notamment la connexion à internet. Les tarifs seront fixés par les opérateurs télécoms, que la commissaire européenne en charge du secteur, Viviane Reding, a toutefois appelé à être raisonnables. "Si les consommateurs reçoivent des factures choquantes, le service ne décollera pas", a-t-elle souligné dans un communiqué.

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