Jeux Olympiques
 

Rédaction
23 avril 2008

Des dirigeants de médias européens ont annoncé vouloir profiter de la plus grande liberté promise aux journalistes étrangers pendant les JO de Pékin pour multiplier les reportages en Chine, lors d'un congrès à Vienne. "Nous allons prendre la Chine au mot. Elle a promis plus de liberté pour les journalistes, nous allons voir. Et peut-être que nous irons au Tibet", a lancé Elmar Oberhauser, directeur de l'information de la chaîne publique autrichienne ORF, lors d'une table ronde sur la problématique de la couverture médiatique des Jeux en Chine au mois d'août. "Nous allons éclairer les zones d'ombre", a renchéri Andreas Cichowicz rédacteur en chef de la chaîne publique allemande NDR qui couvrira les JO pour le groupe public ARD. Très critique envers l'action du Comité international olympique, le rédacteur en chef du quotidien suisse Le Matin, Peter Rothenbühler, a souligné que "le sport n'apporte pas la démocratie, l'information oui. La Chine aura un autre visage après les Jeux." D'une manière générale, les médias présents lors de ce Congrès européen des journaux vont mobiliser en Chine bien plus d'effectifs que ne comptent leurs rédactions sportives respectives, ont-il assuré. La question de l'après-JO a aussi été posée. Là encore, les chefs des rédactions invitées se sont montrés enclins à ne pas retirer leurs journalistes dès que la flamme se sera éteinte dans la vasque du stade olympique. Fin 2007, le ministre de l'Information chinois, Cai Wu, avait indiqué que l'assouplissement des règles permettant, en théorie, aux journalistes étrangers de travailler plus librement pourrait être prorogé à l'issue de la compétition "si la pratique montre que cela aide la communauté internationale à mieux connaître le pays et que c'est dans l'intérêt de la Chine". Invité de la table ronde, le représentant du dalaï-lama pour l'Union européenne, Kelsang Gyaltsen, a exhorté les médias européens "à faire leur travail" en Chine. "Nous n'attendons pas des médias occidentaux des prises de position pro-tibétaine. Nous souhaitons qu'ils puissent examiner tous les aspects du quotidien, du contexte, de la culture", a-t-il déclaré.

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