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Rédaction
30 avril 2008

Le marché de gros des ventes de musique en France, tous supports confondus (physiques et numériques), a poursuivi sa chute au premier trimestre avec une baisse de 17,8% par rapport à la même période l'an dernier, a annoncé le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep). Le marché de gros a représenté au premier trimestre 141,8 millions d'euros, contre 172,5 à la même époque en 2007. Au sein de ce marché, les ventes physiques (sur supports traditionnels, CD et DVD) ont connu une chute de 23,2% (elle représentent 124,1 M), qui est toujours loin d'être compensée par les ventes numériques (internet et téléphonie mobile), pourtant en hausse de 61% (17,7 M). Les ventes physiques représentent 88% du marché et les ventes numériques 12% contre 6% l'an dernier (une hausse qui est cependant à relativiser en raison de la baisse générale du marché). Entre 2002 et 2008, le marché a été divisé par 2,5, avec une très forte baisse ces deux dernières années (-42% entre 2006 et 2008), ce que les producteurs de disques attribuent depuis le début de la crise au téléchargement gratuit sur internet. "Il n'y a pas de changement dans le marché. La baisse est plus forte que ce qu'on craignait et on ne sait pas où elle s'arrêtera", a commenté le directeur général du Snep, Hervé Rony, lors d'un point presse trimestriel. Au sein du marché numérique, la majorité des revenus provient de la téléphonie mobile (56%, 9,9 M euros), une spécificité que le marché français partage avec le Japon. La part du téléchargement sur internet est de 39% (6,9 M). Les revenus issus des offres illimitées de musique par abonnement sur le net restent marginaux (600.000 euros), bien que l'industrie musicale fonde de gros espoirs sur ce modèle pour l'avenir. Comme le marché de gros, le marché de détail de la musique en France (vente aux consommateurs) a chuté de 14,9% au premier trimestre (241,6 M euros). Les chiffres du marché de détail ne sont cependant pas exhaustifs car ils prennent seulement en compte les ventes en magasin (-16,5%, 231,7 M) et le téléchargement sur internet (+50%, 9,9 M), et excluent la téléphonie mobile et les offres illimitées par abonnement sur internet.

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