Politique
 

Rédaction
30 avril 2008

Le secrétaire d'Etat au développement de l'économie numérique Eric Besson a annoncé son intention de saisir les services de l'Etat pour favoriser le développement des opérateurs mobiles virtuels (MVNO) en France, qui ne détiennent que 5% du marché. Il s'agit "d'explorer les raisons pour lesquelles les MVNO sont moins développés que dans beaucoup d'autres pays européens", a déclaré M. Besson lors d'un point presse organisé à l'issue d'une réunion avec l'Association Alternative mobile, qui regroupe sept de ces opérateurs. Apparus en 2004, les MVNO, qui achètent des minutes en gros à un opérateur télécom propriétaire du réseau - SFR, Orange ou Bouygues Telecom - avant de les revendre sous leur propre marque, ont du mal à s'imposer sur le marché. Avec 2,7 millions de clients, les MVNO ne représentent que 5% de part de marché de la téléphonie mobile dans l'Hexagone, contre 10% en moyenne en Europe et 20% dans certains pays d'Europe du Nord, a rappelé M. Besson. Il a indiqué vouloir saisir "les services de l'Etat" compétents pour "comprendre les points de blocage éventuels" susceptibles d'être améliorés afin de "favoriser leur développement". "Notre rôle, c'est de faciliter la concurrence", a-t-il insisté. Parmi les freins identifiés, le modèle économique qui impose des prix de gros "très élevés", a souligné Geoffroy Roux de Bézieux, PDG de Virgin Mobile. Les MVNO demandent également la disparition des clauses d'exclusivité qui les lient à l'opérateur hôte, ainsi que la fin du droit de préemption de ce dernier sur le rachat de son MVNO (Ten par Orange, Debitel par SFR). Interrogé sur la quatrième licence de téléphonie mobile, dont le sort est en suspens, M. Besson a répété que "toutes les options restaient sur la table aujourd'hui". "Le Premier ministre François Fillon s'exprimera sur le sujet dans les jours et les semaines qui viennent, dans un calendrier relativement court", a-t-il ajouté.

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