Télécoms
 

Rédaction
20 mai 2008

Les opérateurs télécoms sont prêts à verser une contribution sur leurs recettes publicitaires pour aider à financer la suppression de la publicité dans l'audiovisuel public, seulement si d'autres médias le font aussi, a indiqué lundi la Fédération française des télécoms. "Nous intervenons déjà et de plus en plus dans le financement de la création audiovisuelle, avec la taxe Cosip, la taxe sur la vidéo à la demande, les différentes redevances versées aux sociétés d'auteurs, les redevances reversées aux chaînes et services distribués", rappelle Frank Esser, PDG de SFR et président de la FFT, dans un courrier adressé aux membres de la commission Copé sur la "nouvelle télévision publique". La FFT, créée en septembre 2007, regroupe tous les opérateurs - fixe, mobile et internet - de France. "Nous sommes prêts à aller plus loin en supportant de manière juste et non discriminatoire une contribution sur les recettes publicitaires issues de nos portails qui, encore modestes aujourd'hui, vont s'accroître dans le temps avec la montée en puissance de l'audience sur les portails des opérateurs mobiles et des fournisseurs d'accès internet", annonce-t-il. Cette contribution n'est "envisageable que si l'ensemble des médias qui vont bénéficier de l'arrêt de la publicité sur les chaînes publiques (chaînes privées, tous les portails internet - et pas seulement ceux des opérateurs -, autres médias, radio, cinéma...) y sont également assujettis et cela, à proportion de leurs recettes publicitaires et de leurs espérances de gains", prévient-il. La FFT s'oppose depuis le début à l'idée d'une taxe sur le chiffre d'affaires global des opérateurs mobiles et des fournisseurs d'accès internet pour financer l'arrêt de la publicité à la télévision publique, un scénario envisagé par le président Nicolas Sarkozy lors de l'annonce de ce projet en janvier. M. Esser rappelle cette position dans son courrier, estimant qu'un tel financement, "sans rapport direct avec leur activité", "n'est ni opportun, ni légitime et serait même contre-productif". La "Commission pour la nouvelle télévision publique", présidée par Jean-François Copé, doit rendre mercredi ses conclusions sur le financement d'une telle réforme, qui pourrait entrer en vigueur à partir de 2009.

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