Nicolas Sarkozy
 

Rédaction
27 mai 2008 à 02h00  
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Nicolas Sarkozy a catégoriquement exclu toute augmentation de la redevance audiovisuelle pour compenser la suppression annoncée de la publicité dans l'audiovisuel public, ce matin sur RTL. "Non, je me suis engagé toujours à ce qu'il n'y ait pas d'augmentation de la redevance", a déclaré M. Sarkozy en réponse à une question. Le président a rejeté l'éventualité d'une augmentation même modeste de la redevance. "C'est toujours comme ça en France, on commence par des augmentations de deux euros et puis comme on les fait chaque année à la fin ça fait plus de deux euros", s'est-il exclamé. "Moi, ma politique, c'est de diminuer l'Etat, de diminuer les prélèvements, de libérer le travail et de faire en sorte que les gens ne soient plus assommés de prélèvements supplémentaires (...) chacun a son idée pour faire un petit prélèvement de plus, je dis c'est non", a conclu Nicolas Sarkozy. La Commission présidée par le chef du groupe UMP à l'Assemblée nationale Jean-François Copé a présenté la semaine dernière trois scénarios, "ni exclusifs, ni définitifs", pour assurer le financement de France Télévisions après la suppression de la publicité. Elle a évoqué l'augmentation de la redevance, l'instauration d'une taxe sur le chiffre d'affaires des opérateurs de téléphonie et des opérateurs d'accès à internet et une taxe d'environ 0,55% sur l'électronique grand public.

Le président Nicolas Sarkozy a signé "l'arrêt de mort de l'audiovisuel public" en refusant toute augmentation de la redevance, a déclaré mardi à l'AFP Jean-François Téaldi au nom des syndicats CGT de l'audiovisuel public. Selon lui, le seul scénario qui reste pour financer un audiovisuel public sans publicité est désormais "la taxation des recettes publicitaires des chaînes privées et des opérateurs de téléphonie mobile". La CGT estime que c'est ce mode de financement que défendra la commission Copé dans son rapport final le 25 juin et qui apparaîtra dans le projet de loi
sur l'audiovisuel à l'automne. Or, estime Jean-François Téaldi, ce mode de financement par taxation sera "vraisemblablement retoqué par Bruxelles". Selon la CGT, l'audiovisuel public se retrouvera donc, avec la fin de la
publicité à l'antenne, "sans aucun financement pérenne et à hauteur des missions de l'audiovisuel public". Le syndicat estime que la décision de supprimer la publicité pour l'audiovisuel public avait pour but "de déstabiliser et assassiner
l'audiovisuel public" pour "faire plaisir" aux groupes privés TF1, M6 et Bolloré.

1 commentaire

D
Dub - Il y a 16 ans
En supprimant la pub sur le service public c'est tout le contraire qu'il fait en impliquant l'état encore davantage dans l'audiovisuel public.
Cette opération vise, je pense, à saboter ce secteur afin qu'on puisse le vendre au privé dans quelques années quand on aura démontrer qu'il perd beaucoup d'argent.
Qu'en a surtaxer les autres acteurs du secteur, je ne vois pas sur quelle base légale cela peut se faire.
Pourquoi pas financer la réforme des taxis parisiens en taxant les vélibs.
!
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