Politique
 

Rédaction
12 juin 2008 à 01h00

La commission Copé, chargée de réfléchir à l'avenir de la télévision publique sans publicité, a présenté mercredi un projet de nouvelle structure du groupe public France Télévisions, avec notamment une réorganisation de la chaîne France 3 autour de sept régions. "Nous souhaitons renforcer l'identité régionale de France 3 par un renversement complet de son mode de fonctionnement. Au lieu d'une chaîne nationale, et de décrochages régionaux, on propose un réseau de chaînes régionales et un décrochage national", a indiqué le président de la commission, Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale. "Nous proposons de réduire le nombre d'entités régionales de 13 à sept, ce chiffre étant indicatif, tout en dynamisant le maillage territorial", a encore indiqué Jean-François Copé. Il a précisé que cette réorganisation pouvait être mise en oeuvre "par étape", avec des expérimentations dans une ou plusieurs régions pilote. "Le programme de ces sept chaînes régionales comprendrait la retransmission d'évènements locaux et une plus grande place serait offerte aux rendez-vous d'information de proximité", a encore souligné Jean-François Copé. Le président de la commission a précisé que cette réorganisation pouvait se faire sans réduction d'effectif. La commission se propose de "renforcer l'identité" des différentes chaînes de France Télévisions, avec, outre le réseau France 3 consacrée aux régions, France 2, chaîne "fédératrice", France 4, "chaîne de l'innovation, des nouvelles générations et des nouvelles écritures", France 5, "chaîne du savoir et du décryptage", et RFO (Réseau France Outre-mer), qui regrouperait les "chaînes des cultures et de la diversité". A ces chaînes s'ajouteraient plusieurs chaînes thématiques numériques (information, santé, sciences, spectacle vivant notamment). Sur le plan des contenus, la commission propose de "redéfinir les instruments de mesure de l'audience" et de créer six "unités de programmes de média global par genre" (fiction, cinéma, arts-musique-littérature-civilisations, documentaire, divertissements, jeunesse). La commission propose également de regrouper les 49 sociétés existantes en une entreprise unique, avec un conseil d'administration différent du conseil actuel, qui compterait 12 membres en plus du président. Il comprendrait un commissaire du gouvernement, avec droit de veto - le directeur ou la directrice de la DDM, service du Développement des Médias -, un représentant de l'Etat, deux représentants des salariés et huit personnalités qualifiées. Enfin, le PDG serait élu par le conseil d'administration sur la base d'une liste de trois noms au moins et cinq noms au plus établie par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Le syndicat SNJ de France 3 a estimé que les propositions de la commission Copé autour de cette chaîne représentait "un projet à haut risque". "Difficile (...) de savoir ce que cela réserve à l'information tant au niveau local et régional que national", s'inquiète le syndicat. "Difficile de croire aujourd'hui qu'il n'y aura dans ce nouveau modèle aucune suppression d'emplois dans le groupe de France Télévisions", ajoute le SNJ.

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