Christine Albanel
 

Rédaction
3 juillet 2008 à 01h00

La ministre de la Culture Christine Albanel a estimé mercredi qu'il fallait sortir des "états d'âme" et des "psychodrames" au sujet de la suppression de la publicité sur France Télévisions et elle a regretté les propos très critiques de son PDG Patrick de Carolis. "J'aimerais qu'on sorte des états d'âme, des psychodrames, et j'aimerais qu'on porte ensemble ce projet. Moi je veux travailler au cahier des charges, avec les équipes de France Télévisions, et je crois qu'on peut tous franchement se rassembler là-dessus", a déclaré Mme Albanel à la presse à l'issue du Conseil des ministres. "Les financements y sont, on va suivre quasiment toutes les préconisations de la commission Copé, qui avait justement évalué les financements nécessaires, avec générosité", a-t-elle répondu aux critiques de M. de Carolis. Ce dernier a estimé mercredi matin sur RTL que "le compte n'y est pas" sur la compensation de la suppression de la publicité. "Je crois qu'il y a un budget actuellement de 2,8 milliards pour la télévision publique. On peut évidemment mieux gérer, il va y avoir une réforme des structures, c'était celle que Patrick de Carolis avait demandée, l'été dernier, c'est dire qu'on est vraiment dans un projet commun", a insisté Christine Albanel. La ministre de la Culture a également regretté les propos du PDG de France Télévisions, qui a jugé "stupide" et "profondément injuste" de dire qu'il n'y a pas de différences entre le service public et les télévisions privées, comme l'avait fait Nicolas Sarkozy. "Je crois que ce n'est pas normal, il y a certains mots, je pense qu'ils ont dépassé sa pensée", a déploré Mme Albanel. "Ce n'est pas normal de prononcer certains adjectifs comme stupide ou autre, ça ce n'est pas possible, je considère que le président de la République reconnaît tout à fait le virage éditorial depuis deux, trois ans. Simplement, il veut aller plus loin. Alors mettons-nous au travail, sortons-en", a-t-elle poursuivi. Interrogée sur l'avenir de Patrick de Carolis à la tête de France Télévisions, Christine Albanel a répondu qu'il avait "un mandat jusqu'en 2010". "Après, tout dépend de lui", a-t-elle conclu.

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