Arte HD
 

Rédaction
23 juillet 2008

Le Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence vient de présenter la première de "Belshazzar" de Haendel, sa dernière nouvelle production 2008, à l'affiche pour quatre représentations. Le spectacle sera diffusé en léger différé, ce soir en HD , à 21h55, par la chaîne franco-allemande Arte et sur son site internet (arte.tv), dans le cadre d'une soirée consacrée aux 60 ans du festival comprenant la diffusion d'un documentaire inédit. "Belshazzar", oratorio dramatique londonien créé en 1745, sera dirigé dans la fosse du Grand théâtre de Provence par le chef belge d'obédience baroque René Jacobs, à la tête des instruments anciens de l'Akademie für Alte Musik de Berlin. Le metteur en scène allemand Christof Nel présente Belshazzar en roi babylonien isolé, une hache en guise de sceptre à la main, trônant en haut de l'élément central du décor à la blancheur froide du Suisse Roland Aeschlimann: des marches formant un mur de 15 mètres de largeur et 7 de hauteur. Cet ouvrage devisant sur la naissance et la décadence des empires "est d'une telle actualité et si hautement politique qu'il ne serait pas bon de le montrer à la Maison Blanche", confiait René Jacobs à l'AFP au soir de la première au Staatsoper de Berlin, où la production a été présentée en juin. La production jouit de la présence de l'éblouissant RIAS-Kammerchor berlinois, l'un des meilleurs choeurs de chambre au monde, très sollicité dans cette partition où il interprète trois peuples (les Babyloniens, les Perses et les Juifs). Le Festival d'Aix, qui a débuté le 27 juin et s'achèvera le 23 juillet, est la plus importante manifestation du spectacle vivant en France par son budget (environ 20 millions d'euros). Parmi les événements de sa 60e édition ont figuré le troisième volet ("Siegfried") du "Ring" de Wagner par le Philharmonique de Berlin, la création du sixième opéra de Pascal Dusapin ("Passion"), les débuts aixois du metteur en scène américain Peter Sellars ("Zaïde" de Mozart) et la première production lyrique du cinéaste iranien Abbas Kiarostami ("Cosi fan tutte").

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