Canal+
 

Rédaction
12 janvier 2002

Denis Olivennes, directeur général du groupe Canal+ (Vivendi Universal), affirme dans une tribune publiée dans Le Monde , qu'il veut "réformer" sans le "bouleverser" le système de financement du cinéma français, qui "perd aujourd'hui son équilibre". Le système actuel, qui "repose sur trois piliers principaux" --aides du Centre national de la cinématographie, différents modes d'exploitation des films et obligations d'investissement des chaînes--, a réussi "le prodige de soutenir fortement le cinéma français sans être ni protectionniste, ni fiscalisé, ni administré", estime M. Olivennes. "Mais il n'est pas de système, aussi ingénieux soit-il, qui ne subisse l'injure du temps et ne doive s'adapter", ajoute-t-il. "Bouleverser le système? Certainement pas. Le réformer? Oui, et vite, car il perd aujourd'hui son équilibre et par là même, il est menacé", déclare-t-il. Reprenant les arguments avancés récemment par Pierre Lescure, président du directoire de Canal+, il affirme que "l'exclusivité de l'offre cinéma de Canal+ a été érodée", notamment par la concurrence des chaînes thématiques. "Dans un système flexible", ces changements "auraient du se traduire par une baisse des budgets alloués par Canal+ au cinéma français", relève-t-il. "Or, c'est l'inverse qui s'est produit. Les obligations de Canal+ sont en effet calculées en pourcentage du chiffre d'affaires, sans aucun plafond", précise M. Olivennes. "Moins la valeur des exclusivités est grande, plus la contribution de Canal+ au financement du cinéma augmente! Absurde. Et injuste".

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