Piratage
 

Rédaction
10 août 2008

Les services de renseignements américains ont mis en garde les voyageurs américains se rendant aux Jeux de Pékin, ou ailleurs, contre les risques d'infiltration de leur matériel électronique -ordinateurs, téléphones portables, etc.- par des cyber-espions. "Quelqu'un utilisant en Chine un appareil muni d'un système de communication sans fil devrait s'attendre à être infiltré", a déclaré sur la chaîne de télévision CBS le patron du bureau national de contre-espionnage américain (NCIX), Joel Brenner. M. Brenner a affirmé que les services de sécurité chinois pouvaient activer un téléphone portable, même si son utilisateur le croit éteint, et s'en servir comme microphone. Le chef du NCIX conseille aux voyageurs d'enlever les batteries de leurs appareils ou -mieux- de les laisser chez eux. "Si vous pouvez faire sans vos appareils, alors ne les prenez pas avec vous", a ajouté son bureau. Ces recommandations s'appliquent à "toutes les destinations étrangères, des plages de la Méditerranée aux jeux Olympiques de Pékin", a précisé M. Brenner dans un communiqué. Le NCIX souligne également l'absence de sécurité des cybercafés, des hôtels, des lieux de travail ou lieux publics, ajoutant que les réseaux téléphoniques et les centres d'affaires étaient fréquemment placés sur écoute dans de nombreux pays. D'après le contre-espionnage américain, toutes les informations envoyées électroniquement, par fax, assistant personnel, ordinateur ou téléphone, peuvent être interceptées. "Les connexions sans fil sont particulièrement vulnérables", poursuit le NCIX, qui explique que les services de sécurité étrangers ou des criminels peuvent s'en servir pour installer des logiciels malveillants. "Quand vous vous connectez, le logiciel pirate peut en profiter pour infiltrer le système de votre employeur, de votre domicile, copier des données et les transmettre à un service d'espionnage ou à son éventuel auteur malveillant", note le NCIX. Ces logiciels-espions peuvent également être transférés via des clefs USB ou des disques durs. "Les professionnels ou les agents du gouvernement courent le plus de risques", prévient le NCIX, qui ajoute toutefois que les personnes n'entrant pas dans ces deux catégories peuvent également "être visées".

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