Justice
 

Rédaction
25 novembre 2008

Les Prud'hommes de Saint-Etienne, qui se sont penchés sur le cas d'un ancien participant à l'émission "L'Ile de la Tentation" réclamant d'être reconnu comme salarié, rendra sa décision le 22 décembre. Raymond Reboul, un ancien mannequin stéphanois de 30 ans, qui avait participé à l'émission de télé-réalité de TF1 en 2006, a demandé la requalification du "règlement de participant" en "contrat de travail à durée indéterminée". Cela pourrait avoir des conséquences non négligeables pour les émissions de télé-réalité, car elles seraient alors soumises aux obligations du code du travail. Après l'échec d'une tentative de conciliation, il a retrouvé au tribunal Glem, filiale de TF1 productrice de "L'Ile de la Tentation". La cour d'appel de Paris a déjà donné raison en février à un autre participant de l'émission, sanctionnant Glem pour "travail dissimulé". Et une audience concernant 12 autres participants a été renvoyée au 17 décembre par le Conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). M. Reboul, qui avait participé au tournage de l'émission pendant deux semaines dans l'île mexicaine de Tulum, aux Caraïbes, réclame près de 40.000 euros, a indiqué son avocat, Me Philippe Marchal. Ce montant comprend des dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle, un rappel d'heures supplémentaires, ainsi que des dommages et intérêts pour travail dissimulé, non-respect des durées maximales du travail et de la législation sur le repos quotidien et hebdomadaire. L'ancien mannequin dit avoir reçu en guise de rémunération "1.525 euros d'avance de royalties sur des recettes de produits dérivés". Soulignant que Glem a formé un pourvoi en cassation contre les arrêts de la Cour d'appel de Paris, l'avocate de la société, Me Diane Reboursier, a souligné que "le concept de télé-réalité, où il est simplement demandés aux participants d'être eux-mêmes, ne permet pas de parler de travail subordonné".

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