Politique
 

Rédaction
28 novembre 2008 à 01h00

Les députés ont voté une disposition qui fait de France Télévisions une entreprise unique, jeudi lors de l'examen du texte sur la réforme de l'audiovisuel public. Tout en conservant ses différentes chaînes, la holding France Télévisions devient une société nationale de programmes unique. "Cette disposition, de la société unique, était réclamée par beaucoup. Actuellement, il y a 49 sociétés, il était temps d'y mettre un peu d'ordre", a résumé le rapporteur (UMP) du texte, Christian Kert. "Nous sommes pour le principe de l'entreprise unique", a affirmé le socialiste Patrick Bloche, avant de nuancer la position de l'opposition: "à partir de là, ce que nous refusons c'est les modalités dans lesquelles vous souhaitez nous entraînez dans votre projet de loi. Une réorganisation qui a terme, sans moyens, sans ressources suffisantes, aboutira à un démantèlement" de France Télévisions. L'opposition a également défendu pied à pied le risque "d'uniformisation des programmes", "de dimension sociale d'une fusion absorption" et son attachement à "l'indépendance à la spécificité des deux rédactions nationales de France 2 et France 3", rallongeant de fait les débats. "Litanies", "slogans" et "obstructions" pour Michel Herbillon (UMP) qui a assuré qu'il s'agissait "de transformer cette myriade de sociétés en une entreprise unique en donnant au président de France Télévisions un vrai rôle et non pas un vague rôle de coordinateur". Jean-François Copé, président de la commission spéciale de l'Assemblée sur la réforme de l'audiovisuel a pour sa part estimé que le texte consistait à faire prendre à l'Audiovisuel public "le virage de la modernité". Par ailleurs, France Télévisions est encouragée à contribuer "fortement s'il y a lieu à l'expression des langues régionales", selon un amendement de M. Kert soutenu par deux députés UMP alsaciens (François Loos et Jean Ueberschlag).

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