Medias / Presse
 

Rédaction
16 décembre 2008

Le Nouvel Observateur, Marianne, Les Inrockuptibles, Mediapart et Rue 89 ont lancé un appel commun pour la défense de la liberté de la presse et de l'information, a annoncé Mediapart lundi lors d'une soirée de débat organisée avec RSF. Dans cet appel, dont le directeur éditorial de Mediapart François Bonnet a lu des extraits, les signataires dénoncent le fait que le "pouvoir actuel impose à dessein un recul inacceptable" de la liberté d'informer. Ils s'insurgent notamment contre le projet de réforme de l'audiovisuel public. De son côté, le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Jean-François Julliard a proposé l'organisation d'un "grand rassemblement citoyen début 2009", au moment où seront rendues les conclusions des états généraux de la presse écrite, pour "rappeler l'exigence d'une presse libre et indépendante". Mediapart et RSF ont organisé lundi au théâtre du Rond-Point à Paris une soirée de débats sur la liberté et le pluralisme de l'information en présence notamment d'Hervé Mariton (UMP), François Bayrou (Modem), Benoît Hamon (PS), Noël Mamère (Verts), Patrick Braouezec (PC) et Daniel Bensaïd (LCR). M. Hamon est revenu sur l'annonce de la ministre de la Culture, Christine Albanel, selon laquelle le gouvernement allait demander au président de France Télévisions de décider de la suppression partielle de la publicité le 5 janvier 2009 sans attendre le débat au Sénat. "Cela donne le la sur ce que sera la relation du pouvoir avec le président futur de France Télévisions, puisque dès maintenant il n'est considéré que comme un auxiliaire", a-t-il déclaré. Avec la nomination du président de France Télévisions directement par l'exécutif, comme prévu dans le projet de loi sur l'audiovisuel public, "on sera nommé par la faveur et maintenu par le bon plaisir et pour vivre, il faudra chaque année au moment du budget montrer patte blanche", a de son côté jugé M. Bayrou. "Même si le président dit que la nomination du président de France Télévisions par le CSA était hypocrite, si une autorité indépendante ne l'est pas assez on peut toujours tenter de l'améliorer plutôt que d'acter un retour en arrière", a estimé M. Mariton, jugeant le projet de loi " au mieux inutile, au pire néfaste".

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