RFI
 

Rédaction
24 janvier 2009 à 01h00

Les élus du comité d'entreprise (CE) de Radio France Internationale (RFI) ont décidé d'engager une action en justice pour suspendre le plan social qui prévoit 206 suppressions de postes sur un millier, lors d'une réunion extraordinaire dont ils ont claqué la porte. Le CE "donne mandat à son secrétaire d'engager en urgence une action judiciaire aux fins de suspension de la procédure d'information et de consultation" qui encadre un plan de sauvegarde de l'emploi (plan social), explique-t-il dans un communiqué. Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris sera saisi, a précisé à l'AFP Maria Afonso, élue du CE. Les élus demandent qu'en préalable à tout plan social s'ouvrent des négociations sur la gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC), qui permet d'anticiper l'évolution de l'emploi au sein d'une entreprise et peut, dans certains cas, éviter des licenciements. "L'obligation légale de faire une GPEC n'a pas été remplie par la direction", écrivent les élus du CE. Considérant que "tout plan de sauvegarde de l'emploi qui serait présenté serait nécessairement frappé de nullité", ils ont quitté la réunion. Dans un communiqué interne dont l'AFP a eu copie, la direction affirme au contraire "qu'aucune disposition légale ne fait de la négociation de la GPEC un préalable" à la procédure d'information-consultation. La direction de RFI a annoncé la semaine dernière un "plan de modernisation" qui prévoit la suppression de 206 postes sur environ un millier et la fermeture des programmes en six langues (allemand, albanais, polonais, serbo-croate, turc et laotien). Jeudi, plusieurs centaines de salariés de la station ont manifesté à Paris pour s'opposer à tout licenciement et défendre l'influence de RFI dans le monde.

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