Afrique
 

Rédaction
25 janvier 2009

L'organisation Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé "l'absurdité" du licenciement, la semaine dernière, de quatre journalistes de la radio-télévision publique équato-guinéenne (RTVGE), accusés de "manque de zèle" et "d'insubordination". Dans un communiqué transmis à l'AFP, RSF se déclare "consternée par la décision arbitraire de la vice-ministre de l'Information, Purita Opo Barila" de licencier les quatre journalistes pour "insubordination" et "manque de zèle". Ce fait "témoigne de l'absurdité (du) régime" plaçant des médias "sous le contrôle absolu du ministère de l'Information", regrette l'ONG, soulignant que "la presse privée n'existe pratiquement pas" dans le pays et que "les journalistes des médias d'Etats sont obligés de relayer la propagande officielle". Le 17 janvier, la radio d'Etat a annoncé le licenciement des quatre journalistes de la RTVGE, expliquant qu'ils ont été "châtiés" par Mme Opo Barila pour leurs "attitudes négatives". En Guinée équatoriale, les journalistes des médias publics ont le statut de fonctionnaires. Ils peuvent être licenciés sans préavis et sous n'importe quel prétexte. Il n'existe ni syndicat, ni association de défense des droits des journalistes dans le pays, où le ministère de l'Information fait office d'organe de régulation des médias. La Guinée équatoriale, qui était il y a un plus d'une décennie parmi les pays les plus démunis de la planète, est actuellement parmi les trois premiers producteurs de pétrole d'Afrique subsaharienne, avec le Nigeria et l'Angola. Le président Obiang Nguema dirige le pays d'une main de fer depuis qu'il a renversé en 1979 son oncle Francisco Macias Nguema. Souvent critiquée pour des violations des droits de l'Homme, la Guinée équatoriale reste une pays très fermé.

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