DRM
 

Rédaction
5 février 2009

Radio Bonheur, la première radio des Côtes d'Armor et Littoral Média, la société bretonne exploitante du C2RM (Centre régional de radiodiffusion du Mené), viennent de signer un protocole d'accord pour diffuser en DRM. Ce partenariat entre la radio costarmoricaine et le diffuseur régional constitue une avancée considérable dans le déploiement de la radio numérique en DRM et marque plus largement le point de départ de la RNT pour tous en Bretagne. Littoral Média et Radio Bonheur se positionnent en acteurs majeurs, en proposant un accès immédiat à la radio numérique terrestre aux auditeurs bretons grâce à la technologie DRM. L'emploi du DRM dans le cadre d'une diffusion en ondes moyennes permet une couverture homogène du territoire et en particulier des zones rurales. Le constat est simple pour Radio Bonheur tout comme pour Littoral Média : la norme T‐DMB retenue pour la diffusion de la radio numérique en France ne permet pas la couverture des zones rurales. En effet, l'appel à candidatures pour la radio numérique lancé le 28 mars 2008 a vu le Conseil supérieur de l'audiovisuel opter pour le choix de la norme T‐DMB. Ce choix est contestable dans la mesure où cette norme a été développée pour la télévision et non pas pour la radio. Il faut également noter que le T‐DMB utilise la gamme de fréquences comprise entre 174 et 230 MHz (Bande 3). Par rapport à bande FM (88 à 108 MHz), la longueur d'onde de la bande 3, malgré des puissances de 5 à 10 kW ne devrait permettre de couvrir correctement que des zones d'environ 15 Km de rayon, soit deux à quatre fois moins que la portée des émetteurs analogiques FM actuels. L'utilisation de la bande 3 sera donc essentiellement cantonnée aux villes, sauf à utiliser un maillage conséquent et hors de prix pour les radios souhaitant être diffusées en zone rurale. L'exclusivité de ce choix représente un fort risque d'exclure de la radio numérique les radios non urbaines. Ainsi, en Bretagne, en un premier temps seules les villes de Rennes et Brest vont bénéficier de la radio numérique pour la première phase de déploiement du T‐DMB. Les auditeurs des autres grandes villes (+50 000 habitants) devront sans doute encore attendre 3 à 4 ans pour profiter de la radio numérique. Quant à ceux qui résident à plus de 15 Km d'une grande ville, ils n'auront aucune possibilité de recevoir la radio numérique.

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