Algérie
 

Rédaction
5 mars 2009
Les travaux du séminaire «La radio numérique, pari de l'avenir» ont pris fin mardi à Alger, après deux jours de débats entre experts nationaux et étrangers autour des stratégies préparatoires au passage du système de diffusion analogique au système numérique. A ce propos, le représentant de l'Union européenne de radio-télévision (UER), Walid Sami, dira que, si le passage de l'analogique au numérique est devenu une «nécessité» car offrant la possibilité de la convergence entre la radiodiffusion, les télécommunications et l'informatique, il faut toutefois que la transition soit «parfaitement maîtrisée et s'effectue en douceur».
Entre autres avantages de la radiodiffusion numérique, il a cité l'accès à plusieurs services, dont le passage de la télévision analogique vers la télévision numérique, et à la radiodiffusion sonore numérique en réception mobile et la réduction des coûts grâce à la diffusion par voie hertzienne. Pour le directeur du département technique de l'UER, Lieven Vermaele, le numérique qui, à couverture égale, revient moins cher, permet la «compression des signaux» et une «meilleure gestion des fréquences». Il a expliqué, à ce propos, le contexte de la télévision haute définition (TVHD), qui en est au «stade commercial» aux Etats-Unis, en Europe et au Japon et qui offre également le moyen d'«améliorer la définition sur les grands écrans plats», ajoutant qu'elle permettra également d'obtenir une «meilleure qualité d'image réelle».
En réponse à ces interventions, le directeur général de l'Entreprise de télédiffusion algérienne (TDA), Abdelmalek Houyou, a plaidé pour la création d'un comité national stratégique devant piloter le passage du système de diffusion analogique vers le numérique avant 2020. «C'est à travers un comité stratégique sur le numérique que la décision de l'arrêt de l'analogique en Algérie devrait être prise. Ce comité fixera, entre autres, la date exacte de l'arrêt de l'analogique, qui pourrait être avant 2020.» Affirmant que l'arrêt de l'analogique représente «une décision politique très importante» du fait qu'elle nécessite des dispositions et des démarches qui doivent être prises avant la date décidée par les pays européens (2015), M. Houyou a indiqué que l'arrêt de l'analogique «impose» également des décisions devant interdire l'importation et la fabrication des téléviseurs analogiques en Algérie à partir d'une certaine date. Ces textes concerneront aussi les industriels et les importateurs afin qu'ils assurent la disponibilité des interfaces ou bien les intègrent dans les récepteurs, pour permettre la réception des programmes numériques.
«Le passage de l'analogique vers le numérique ne peut se faire avant que le citoyen algérien puisse trouver sur le marché les équipements qui lui permettent la réception des programmes numériques», arguera, à juste titre, M. Houyou. La date de l'arrêt de l'analogique dans le domaine de l'audiovisuel a été fixée par les pays européens pour 2015. Les pays arabes et africains ont demandé de prolonger cette date jusqu'à 2020. La TDA devrait assurer l'introduction de la télévision numérique terrestre (TNT) à fin 2009, a, en outre, rappelé M. Houyou.
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