Satellites
 

Rédaction
12 mars 2009

La Corée du Nord a informé les organismes de transport maritime et aérien de son projet de lancement d'un satellite, a affirmé jeudi l'agence officielle du régime KCNA. La Corée du Nord a fourni à l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), l'Organisation maritime internationale (OMI) et à d'autres institutions "les informations nécessaires pour la sécurité des avions et des bateaux" dans le cadre du lancement d'un satellite de télécommunications expérimental", indique l'agence reçue à Séoul. KCNA ne précise pas la date à laquelle ces organismes ont été informés ni la date du tir annoncé. Mais, selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, le tir controversé de cette fusée nord-coréenne est prévu entre le 4 et le 8 avril. Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont adjuré le Nord à plusieurs reprises ces dernières semaines de renoncer à son projet redoutant que le régime communiste ne procède en réalité à un nouvel essai d'un missile longue portée. La Corée du Nord a affirmé qu'elle entendait poursuivre son projet de tests de missiles, mais qu'un éventuel tir entrerait dans le cadre d'un programme spatial et ne serait pas un acte de provocation militaire. Le Comité spatial national nord-coréen avait annoncé le 24 février que d'intenses préparatifs étaient en cours "pour le lancement d'une fusée Unha-2 visant à mettre un satellite de communications Kwangmyongsong-2 en orbite", dans un communiqué relayé par KCNA. Le 16 février, jour du 67e anniversaire de son dirigeant Kim Jong-Il, le régime communiste avait argué de son "droit souverain" à poursuivre un programme spatial et annoncé le lancement imminent d'une fusée. Le Nord avait provoqué une crise internationale en août 1998 lorsqu'il avait tiré un missile longue portée Taepodong-1 qui avait survolé une partie du Japon avant de s'abîmer dans le Pacifique. Le régime avait déjà, à l'époque, annoncé avoir, "avec succès", envoyé "un engin lanceur de satellite". Le Japon, sur les dents à chaque regain de tension avec Pyongyang depuis le tir d'un missile nord-coréen qui avait survolé son territoire en 1998, s'est dit prêt à abattre tout lanceur nord-coréen qui se dirigerait vers l'archipel. A la suite du tir de 1998, Tokyo et Washington avaient décidé d'accélérer la mise en place au Japon d'un bouclier antimissiles actuellement opérationnel. Dotée de l'arme nucléaire, le Corée du Nord est engagée dans de laborieuses négociations à six (deux Corées, Etats-Unis, Japon, Chine et Russie) en vue d'un démantèlement de ses installations atomiques en échange d'une aide économique et de garanties de sécurité.

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