EADS
 

Rédaction
14 mars 2009

EADS Astrium devrait connaître un ralentissement de sa croissance en 2009, après une progression de 21% l'an dernier mais il n'y a pas à ce stade de "crise" dans le secteur des satellites commerciaux malgré l'attentisme des clients, a déclaré son président François Auque. En 2009, "je pense que nous n'aurons pas de croissance à deux chiffres", après la progression de 21% du chiffre d'affaires à 4,28 milliards l'an dernier, a dit à des journalistes M. Auque, responsable de la division espace de l'européen EADS. "Notre profitabilité continuera de croître mais très lentement", a-t-il ajouté. En 2008, le résultat opérationnel (EBIT) a fait un bond de 34% à 234 millions d'euros pour une marge de 5,5%. Mais "sur 2009-2010 on est a priori protégés" sur 75% de l'activité d'Astrium, qui est liée aux gouvernements et donc "stable", a souligné M. Auque. L'exportation de satellites d'observation pour des gouvernements étrangers pourrait toutefois "être affectée par l'évolution des matières premières" parce que les pays clients "financent ces achats avec du pétrole, du gaz ou des matières premières", a-t-il remarqué. Concernant l'activité commerciale - la vente de satellites de télécommunication aux opérateurs commerciaux, qui représente 25% de l'activité d'Astrium - les clients soucieux de protéger leur trésorerie face à la crise font preuve d'attentisme. "Il y a un certain nombre de projets que l'on comptait concrétiser au tout début de 2009 et qui ne se sont pas encore concrétisés: les clients attendent", même si "on ne peut parler à ce stade de crise", selon M. Auque. Et sur ce marché, "les clients risquent d'avoir tendance à prendre des satellites plus petits, c'est-à-dire à prendre moins de risque financier", observe-t-il. Astrium, le numéro un de l'espace en Europe devant Thales Alenia Space, construit des satellites, des lanceurs --la fusée Ariane 5 mais aussi le missile balistique français M51-- et fournit des services. Sa maison mère EADS a publié mardi un chiffre d'affaires en progression de 11% à 43,2 milliards d'euros en 2008.

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