Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
24 mars 2009 à 01h00

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) est prêt à des "assouplissements" sur le dossier de la télévision mobile personnelle (TMP), notamment concernant le calendrier de couverture, mais "certaines règles doivent rester intangibles", indique l'un de ses conseillers dans un entretien au Figaro. "Le CSA, qui travaille avec Cyril Viguier, nommé par le gouvernement comme médiateur sur ce dossier, est prêt à des ajustements et des assouplissements tant que ceux-ci ne remettent pas en cause la solidité juridique du processus", explique Emmanuel Gabla, chargé des questions économiques et des nouveaux services audiovisuel. Afin d'éviter "tout risque juridique, un certain nombre de règles doivent rester intangibles, à commencer par le fait que la TMP diffusera bien 16 chaînes à son lancement quoiqu'il arrive", ajoute M. Gabla. Le CSA ne "peut pas revenir" non plus sur "l'engagement de couvrir 30% de la population à l'horizon de trois ans". Mais "à l'intérieur de ce délai, les chaînes de télévision et les opérateurs mobiles peuvent s'organiser comme ils le souhaitent", fait savoir M. Gabla. La haute autorité se montrera en revanche "plus souple pour l'étape suivante, à savoir la couverture de 60% de la population à l'horizon de six ans", précise-t-il. Initialement programmé en France en 2007, le lancement de la TMP, qui permettra de regarder la télévision en déplacement sur un téléphone mobile ou un appareil de poche via une diffusion hertzienne, a pris du retard. Il achoppe sur le financement du réseau, les opérateurs de télécoms et les chaînes ne parvenant pas à s'entendre sur un modèle rentable. Les conditions posées par le CSA - 30% de couverture de la population en trois ans et 60% sur six ans - sont notamment jugées trop coûteuses par certains acteurs du dossier, qui souhaitent un calendrier plus souple. Concernant le passage à la télévision "tout numérique", prévu pour novembre 2011, M. Gabla précise que cette échéance "ne peut être remise en cause". "Chacune des chaînes doit donc prendre ses responsabilités dans le financement du GIP", l'organisme chargé d'informer le public sur ce basculement, dit-il.

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