Argent / économie
 

Rédaction
7 mai 2009 à 01h00

Un consommateur français sur deux envisage de réduire ou de modifier ses dépenses en matières de télécommunications et de loisirs numériques, soucieux de faire des économies en temps de crise, révèle une étude publiée par le cabinet de conseils Bain & Company. Ils sont 15% à déclarer vouloir "certainement" le faire et 35% "probablement", dans la téléphonie fixe et mobile, l'internet et la télévision. "Le grand public évolue vite: fin 2008, il ne voulait pas réduire ses dépenses de type télécoms et loisirs numériques mais trois mois plus tard, il envisage de le faire", note dans un communiqué Laurent-Pierre Baculard, analyste chez Bain & Company. Alors que la crise se traduit désormais en effets concrets, avec des plans sociaux, "l'effet psychologique sur les réductions de dépenses des ménages devrait augmenter, pour atteindre un pic vers l'automne", estime M. Baculard, qui mise sur un "retour à la confiance" en fin d'année. Parmi les personnes interrogées, les 45-54 ans (55%) sont les plus déterminés à modifier leurs dépenses, devant les 55-64 ans (54%) et les 34-45 ans (51%). Pour le grand public, il n'est toutefois pas question de supprimer l'accès au mobile, au fixe ou à internet, mais plutôt de réduire leur consommation ou de sacrifier les options payantes et les services à la demande. En moyenne, un quart des personnes interrogées pensent réduire leurs appels sur le fixe et le mobile, tandis que 26% envisagent de passer à un forfait mobile moins cher. Mais seuls 7% d'entre eux imaginent de résilier leur ligne mobile et 4% leur abonnement internet, une proportion qui monte quand même à 10% dans le fixe. Les restrictions portent sur le changement de matériel (19% veulent reporter le renouvellement de leur mobile) et la résiliation des services facturés à la demande sur le mobile (téléchargement de sonneries, vidéos...), pour 27%, et sur internet (anti-virus...), pour 15%. La télévision sera elle aussi au régime, avec des intentions de diminuer les dépenses dans les services à la demande (20%), les options mensuelles aux bouquets thématiques (19%) et l'abonnement à une chaîne payante (10%). Cette étude a été réalisée sur internet, par l'institut Research Now, du 23 au 27 février sur un échantillon représentatif de 486 utilisateurs grand public de services télécoms, internet et télévisuels.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.