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Rédaction
18 mai 2009

Attentat meurtrier, secret d'Etat, liaisons dangereuses entre journalistes et politiques: pour sa deuxième saison sur Canal+, ce soir à 20h45, la série "Reporters", au scénario particulièrement bien ficelé, réunit tous les ingrédients d'un polar haletant. "La première saison était née d'un pari: prouver que le journalisme pouvait être la matière d'une série", explique Fabrice de la Patellière, directeur de la fiction française de la chaîne cryptée. Co-produite par Capa, cette série, au budget d'une dizaine de millions d'euros, est réalisée par Gilles Bannier et Jean-Marc Brondolo. L'intrigue est l'oeuvre d'une équipe de scénaristes parmi lesquels le journaliste Sorj Chalandon, qui a exercé pendant 34 ans à Libération et reçu le prix Albert Londres en 1988 pour ses reportages sur le procès Barbie et sur l'Irlande du Nord. Le journaliste raconte avoir puisé dans son expérience personnelle. "En regardant la série, j'ai revu des scènes du journal en temps de crise, des moments de violence et des fantômes qui m'ont bouleversé. Des journalistes à l'ancienne comme Cayatte, à Libération, j'en ai croisés plein, c'est le référent", dit-il. Michel Cayatte, justement, est un vieux briscard du journalisme. Remarquablement interprété par Patrick Bouchitey, on le retrouve dans cette saison 2 confronté à ses problèmes d'alcool et à sa lassitude professionnelle. Une affaire va le sortir de sa torpeur. Plusieurs intrigues parallèles se déroulent en s'entrecroisant sur les 10 épisodes de la série aux dialogues acérés, truffée de résonances avec des affaires qui ont secoué le paysage audiovisuel français ces dernières années. On y rencontre Alexandre Marchand (Grégori Derangère), correspondant de la télévision publique en Arabie Saoudite, Florence Daumal (Anne Coesens) qui veut sauver son journal "24 Heures", Thomas Schneider (Jérôme Robart) qui traque la corruption au sommet de l'Etat... Les grandes lignes d'une troisième saison sont déjà à l'étude.

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