TNT
 

Rédaction
20 mars 2002

Jean Drucker, président du conseil de surveillance de la chaîne privée M6, estime dans un entretien au Monde qu'un "examen rigoureux par le futur gouvernement" du dossier de la télévision numérique terrestre (TNT) "serait judicieux". M. Drucker, également conseiller du groupe Suez (actionnaire de M6 à un peu plus de 37%) estime qu'"il ne faut pas être otage d'une décision hâtive, mal balisée". Si M6 est candidate à la TNT, car "nul ne conteste la nécessité de remplacer peu à peu l'analogique par le numérique", Jean Drucker s'inquiète de trois "questions non résolues": l'initialisation (degré de couverture du territoire), les contenus et la distribution. "Le numérique hertzien pose de redoutables difficultés d'équipement. Les débuts de M6 et de La Cinq ont montré que l'initialisation n'est pas un problème subalterne", note-t-il. Par ailleurs, il va falloir "offrir de nouveaux contenus appétissants. Or selon le dernier sondage MediaCabSat, plus d'une vingtaine de chaînes existantes n'ont pas d'audience significative. Dans ces conditions, quel sera l'équilibre économique des nouvelles chaînes en préparation?", s'interroge M. Drucker. Enfin, concernant la distribution de la TNT, il affirme que le récent rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) "ne tranche pas". La DGCCRF estimait en substance que la distribution pourrait être confiée à un opérateur unique à condition qu'il se plie à toute une série de règles, afin de ne pas abuser de sa position dominante.

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