RFI
 

Rédaction
20 mai 2009 à 01h00

La grève à Radio France Internationale (RFI) déclenchée il y a une semaine contre le plan social a été reconduite mardi, tandis que des propos de Christine Ockrent, numéro deux de la station, sur le site internet du Point, ont déclenché un tollé. Le mouvement a été reconduit en assemblée générale pour une durée de 24 heures. La grève, qui perturbe plus de la moitié de l'antenne de la radio publique, était suivie par environ 3% du personnel, essentiellement des techniciens, selon la direction. Les grévistes s'organisent en tournante "pour que la grève entraîne un maximum de blocage à l'antenne avec le moins de dégât possible pour le personnel", a indiqué une syndicaliste. Selon une source interne, "plusieurs journalistes non grévistes mais solidaires du mouvement ont reçu des rappels à l'ordre de la direction car ils avaient osé évoquer la grève à l'antenne". Le SNJ, le SNJ-CGT, FO et le SNRT-CGT ont lancé un appel le 12 mai à la grève reconductible pour demander le retrait du plan social annoncé en janvier qui prévoit 206 suppressions d'emplois sur un millier. Ce plan "inique n'a aucune justification économique", selon les syndicats, qui demandent à la direction de limiter les suppressions de postes à des départs volontaires. Le Syndicat national des journalistes et la société des journalistes (SDJ) ont en outre dénoncé des propos de Mme Ockrent à l'encontre des journalistes couvrant le Festival de Cannes dans une interview au site du Point. "Certains salariés, non grévistes mais qui soutiennent le mouvement, ne se sont pas privés de descendre au Festival de Cannes, de réaliser des reportages, d'enregistrer des débats en sachant pertinemment que tout ce travail ne serait jamais diffusé. Je ne trouve pas cela très élégant pour les invités qu'on a dérangés...", a estimé Mme Ockrent. Le SNJ s'est élevé contre cette "grossière opération de dénigrement" et "ces leçons de morale condescendantes (...) tout à fait insupportables". La SDJ a condamné "avec la plus grande fermeté ces accusations portées à l'encontre de nos consoeurs et confrères chargés de couvrir l'événement".

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.