Justice
 

Rédaction
28 mai 2009

Le parquet a fait appel de la décision du tribunal correctionnel de Toulouse de relaxer les auteurs d'une suspension avec des crochets plantés dans la peau du dos d'un jeune homme et de la journaliste qui l'avait filmée pour M6. Six mois de prison avec sursis avaient été requis contre la journaliste Isabelle Cottenceau, poursuivie pour "complicité de violence volontaire avec arme, en l'occurrence des crochets, et en réunion" pour avoir, selon le parquet qui s'était auto-saisi de l'affaire, tenu "un rôle d'incitation". Lors de l'audience le 24 mars, le vice-procureur Brigitte Lanfranchi avait demandé la condamnation de la journaliste "pour avoir provoqué cette infraction par besoin professionnel" ainsi qu'une amende de 3.000 à 4.000 euros. "Je voulais témoigner pour dénoncer ces pratiques, mais en aucun cas les cautionner", s'était défendue Isabelle Cottenceau, auteur du reportage diffusé le 8 octobre 2006 sur M6 pour l'émission Zone interdite. La relaxe a également été prononcée à l'encontre de l'homme accusé d'avoir organisé l'événement, contre lequel avait été requis un an avec sursis et 2.000 euros d'amende, et pour les trois personnes qui l'ont aidé dans l'organisation. L'avocat du principal accusé, propriétaire d'un magasin de piercing à Toulouse, Me Simon Cohen, avait estimé que "le chef de violence n'est pas caractérisé" car, selon lui, "la violence agit contre la volonté de quelqu'un et avec de la force ou de l'intimidation". Or l'adolescent, qui avait décidé de "s'offrir une suspension" à trois semaines de son dix-huitième anniversaire, avait produit un accord par écrit de sa mère.

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