RFI
 

Rédaction
30 mai 2009 à 01h00

Une quarantaine de personnalités du monde politique, artistique, scientifique et médiatique ont signé une pétition parue dans Libération, demandant à l'Etat de "donner l'exemple" en retirant le plan social qui touche la radio publique Radio France Internationale (RFI). Parmi ces signataires figurent le chanteur Manu Chao, les metteur en scène Patrice Chéreau et Ariane Mnouchkine, le dramaturge Jean-Michel Ribes, les cinéastes Alain Corneau et Bertrand Tavernier, le généticien Albert Jacquard, la comédienne Yolande Moreau, l'ex-juge d'instruction Eva Joly, l'ancienne patronne du CSA et de Radio France Michèle Cotta, le philosophe Michel Onfray, les socialistes Jean-Marc Ayrault, Laurent Fabius, Jack Lang, la vice-présidente du Modem Corinne Lepage et la député européenne Marielle de Sarnez, le député Vert Noël Mamère... "En cette période de crise, l'Etat doit donner l'exemple et retirer le plan social à RFI", qui prévoit 206 suppressions d'emplois sur un millier, demandent-ils. "A ce jour c'est l'unique plan social en cours dans une société publique. Il contredit à lui seul la politique prétendant donner la priorité à la sauvegarde des emplois", poursuit le texte. Avec "46 millions d'auditeurs" dans le monde, RFI "joue un rôle actif dans la politique et la diplomatie de la France", souligne la pétition. "C'est la radio qu'écoutait Ingrid Bétancourt dans la jungle colombienne, Lech Walesa envoyé en résidence surveillée ou les otages français au Liban", rappellent les signataires. "La réduction de RFI à la portion congrue a lieu au même moment où se crée l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), la holding qui rassemble RFI, France 24 et TV5Monde". RFI doit selon eux être le "fer de lance" de l'AEF, pas son "souffre-douleur". L'antenne de RFI est fortement perturbée depuis le 12 mai par une grève "illimitée" contre le plan social à l'appel de quatre syndicats.

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